Bilan Albanie

Bilan de l’Albanie

Hier, j’ai fait le bilan de l’Albanie et une partie de Mario Kart sur un écran cathodique de 58 cm.

J’ai gagné contre Jean-Étienne, le palefrenier manchot de mon village. J’ai gagné, mais j’ai fini avec une conjonctivite des familles à force de plisser les yeux.

Ça m’a rappelé l’Albanie et toutes les agressions oculaires dont j’ai été victime là-bas.

Spoiler alert : j’ai bien aimé l’Albanie. Allez viens, on fait le bilan.

Cet article n’est pas raciste, il s’adresse à tout le monde. Même si t’aimes pas le fromage.

Mon itinéraire

5 jours à Pogradec – 5 jours à Berat – 4 jours à Tirana – 2 jours à Shkodër – 3 jours entre Valbona et Theth – 2 jours à Shkodër.

J’ai laissé mon itinéraire en Albanie décider, comme un grand. Il était temps qu’il fasse ses propres choix. Quitte à louper des lieux « incontournables », j’ai pour tradition de laisser le voyage suivre son cours. Pendant ces trois semaines, j’ai voulu passer au moins quatre jours et trois nuits à chaque stop, pour prendre le temps de visiter et de ne rien faire pour observer la vie locale, parfois.

Bilan Albanie

J’ai même repoussé ma sortie du pays de quelques jours pour terminer en beauté par le trek entre Valbona et Theth. Sans aucun regret !

Bilan de l’Albanie : les Albanais

C’est le gros point fort du pays : ses habitants. Ils sont très souriants et avenants. On est souvent venu me parler, que ce soit les anciens ou les jeunes Albanais qui maîtrisent plutôt bien l’anglais, pour faire une partie de « Natal Pursuit ». C’est comme le Trivial Pursuit, sauf qu’il faut deviner d’où je viens.

Bilan Albanie

En général, on commence par l’Espagne pour faire le tour de la Méditerranée sans passer par la case France ni toucher 20 000 balles. Quand l’Inde et le Liban arrivent dans les pourparlers, je dévoile ma mère patrie et me délecte de l’étonnement qu’elle suscite chez mon interlocuteur.

Tout ça pour dire que les Albanais sont des gens comme ça (ça se voit pas, mais je lève le pouce là) !

La religion

Principalement dû à l’héritage de l’Empire ottoman, l’Albanie est à majorité musulmane. Considérée comme l’un des pays les plus tolérants d’Europe, elle le prouve en faisant cohabiter les différentes religions grâce à la proximité de ses édifices religieux. Il n’est pas rare de voir une synagogue voisine d’une mosquée et d’une église orthodoxe, par exemple. Sans que cela pose problème lors de la fête des voisins. L’Albanie est souvent citée comme exemple pour la liberté de culte et de religion qu’elle propose à ses habitants.

Ci-dessous, la grande mosquée de Tirana.

Seul un culte n’a pas perduré chez nos amis albanais : le communisme. Enver Hoxha a bien essayé de l’instaurer comme religion principale, mais le referendum pour l’élire dieu unique était mal passé, à l’époque. Il a ensuite claqué d’une crise cardiaque, prouvant ainsi que ses origines divines n’étaient que foutaises et billevesées (celui-là, c’est cadeau).

Ci-dessous, le bunker d’Enver Hoxha, à Tirana.

Bilan de l’Albanie : les hébergements

Ici, rien d’exceptionnel à avancer. Mis à part un dortoir sans fenêtres où tous les autres pensionnaires étaient des moustiques assoiffés de sang, je suis tombé sur des hébergements très qualitatifs, tant au niveau des infrastructures que des des hôtes qui les gèrent.

Ci-dessous, Central Park Rooms, situé à Tirana.

À l’image de ce bilan de l’Albanie, il n’y a presque que du positif à retenir. Les prix étaient plutôt doux et leur rapport avec la qualité proposée très bon.

Ci-dessous, Klent Studio Apartment, situé à Pogradec.

J’ai réservé la plupart de mes hébergements sur Booking, la veille pour le lendemain en basse saison.

Les transports

En tant que grand nostalgique des transports asiatiques qui sont les plus simples du monde à prendre, j’ai été agréablement surpris. En Albanie, tu te poses au bord de la route. Dès que le parebrise d’un minivan fièrement orné du nom de ta destination se pointe, tu fais coucou au chauffeur.

C’est simple, pas cher et relativement confortable en plus d’être plutôt rapide. Les chauffeurs ont l’habitude de s’arrêter manger aux restaurants qui servent d’aires de repos. C’est un peu plus sexy qu’un sandwich triangle jambon douteux/fromage sans goût !

Bilan Albanie

Bilan de l’Albanie : la cuisine

D’origine méditerranéenne, la cuisine albanaise mise tout sur les légumes frais grillés et accompagnés d’huile d’olive. J’ai trouvé de nombreux petits restos tenus par des familles qui cuisinent elles-mêmes leurs propres récoltes du jardin.

Et puis, c’est quoi cette manie d’offrir un café ou un dessert à la fin du repas ? C’était presque systématique. Quand ce n’est pas le café, c’est un bout de gâteau qui sort tout juste du four. Et s’il n’y a plus de gâteau, on me donne des abricots du jardin.

On se régale pour pas cher et on termine souvent le repas par un petit verre de raki offert par la maison. Le digeo national, généralement distillé maison et présenté dans une bouteille plastique en préretraite, ferait pâlir les plus téméraires des Tontons flingueurs.

Insolite

Les Albanais aiment bien s’asseoir. En Albanie, il y a des bancs partout, et ils sont souvent occupés.

La population que l’on retrouve le plus dans les rues est celle du 3ᵉ âge. Amateurs de dominos et de partie d’échecs, ils ne sont pas là pour rigoler ! J’ai assisté à des parties endiablées dans les nombreux parcs, un peu partout dans les villes.

L’aïkodominos est l’art martial numéro un en Albanie !

Des caméras sont disséminées dans les villes et se chargent de faire de toi un Youtubeur au premier pipi intempestif en milieu urbain.

Les Albanais disent « oui » en hochant la tête de droite à gauche. Au début, on ne s’y fait pas trop. À la fin non plus, d’ailleurs.

Le Wifi est proposé gratuitement dans certains quartiers des villes. La plupart du temps vers les lieux touristiques.

Le CAP dentiste semble facile à obtenir, en Albanie. On en trouve à tous les coins de rue.

La porte des toilettes est souvent ornée d’un miroir dirigé vers l’intérieur. On peut alors s’observer sur le trône. Au début, c’est bizarre, mais ensuite, c’est bizarre aussi !

Mercedes est la marque de voitures la plus répandue en Albanie. Comme le pays et ses habitants, les modèles sont old school.

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Bilan de l’Albanie : les chiffres

Pendant mes 804 km parcourus en Albanie, j’ai :

  • été pris 1 fois en stop,
  • vagabondé dans 12 bus,
  • vogué sur 1 ferry,
  • pris 2 fois le téléphérique,
  • vu 1 564 bunkers,
  • rendu visite à 1 barbier,
  • assisté à 128 parties de dominos,
  • dormi dans 6 hébergements différents.

Pour mes 18 jours en Albanie, j’avais prévu de dépenser 42 €/jour. Sur les 750 € prévus, j’ai dépensé 672 €, soit un total de 37 €/jour.

La nourriture

La nourriture est toujours très bonne et jamais très chère. On compte en moyenne 4 ou 5 euros pour un plat, et souvent, c’est suffisant. La bière est à 1,5 ou 2 euros selon les lieux et le raki est offert la plupart du temps. De quoi digérer la note en toute tranquillité !

Les visites

Mes seules visites payantes étaient à Tirana. Elles tournent entre 6 et 7 euros l’entrée par personne.

Les transports

Ils sont toujours faciles à prendre et jamais très chers. Un Tirana – Shkodër de 2 heures coûte 4 euros quand un Pogradec – Berat de 4 heures coûte 10 euros. Les prix sont annoncés sur une plaquette dans le bus et sont identiques pour tous les voyageurs.

Les hébergements

Un lit en dortoir coûte 10 à 12 euros sauf dans les coins reculés où c’est plus cher. Une chambre double revient à une vingtaine d’euros la nuit. J’ai même loué un studio à Pogradec pour 18 euros la nuit.

Le visa

L’Albanie ne fait pas partie de l’espace Schengen. Les Français bénéficient toutefois d’une exemption de visa de 90 jours à compter de l’entrée sur le territoire.

Les frais bancaires

La seule banque du pays à ne pas prendre de frais au distributeur est la Credins Bank. Elle est présente dans toutes les villes, ça vaut parfois le coup de faire quelques centaines de mètres en plus pour retirer.

À gauche, Clint Fastfood et Jean-Michat se retrouvent en rue principale pour un duel au soleil.

À droite, les frères Shelby qui rentrent après l’entraînement de leur coq de combat.

Bilan de l’Albanie

On ne va pas tergiverser ni faire durer un suspense qui n’a pas existé une seule seconde dans cet article. J’avoue tout, j’ai adoré l’Albanie. Oui, je l’ai aimée et j’ai envie d’y retourner. Et je n’ai pas peur de le dire, mesdames et messieurs !

J’ai tout aimé, de Pogradec, la station balnéaire qui n’en est pas vraiment une, à Tirana et ses histoires de fou en passant par la paisible Berat. À Valbona, j’ai perdu mes deux rétines tellement c’était beau. J’ai dû m’en payer des neuves, elles n’étaient plus sous garantie. J’avais pas vécu ça depuis la Nouvelle-Zélande.

Maintenant, c’est ton tour d’aller en Albanie. Et, quand tu y seras, viens me dire en commentaires ce que tu en penses !

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