Wellington : vent d’enthousiasme en Nouvelle-Zélande
Road trip en Nouvelle-Zélande : Wellington, jours 18 à 22.
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Wellington
Qui dit arrivée à Wellington dit départ de l’île du sud. Qui dit départ de l’île du sud dit qu’on est tristes. On a vraiment, vraiment (genre vraiment) adoré cette île. On ne va pas lancer un débat nord-sud ici et comme ça, à brûle-pourpoint (longtemps qu’on voulait le placer celui-là). Ça peut s’éterniser et surtout on ne connaît pas encore le nord. Mais sachez que nos rétines ont souffert et qu’elles sont encore convalescentes tellement le sud était beau.
Sinon le ferry ? Il part avec 1 h 30 de retard depuis Picton et annonce une traversée de quatre heures au lieu de 3. Donc relax Max, on va avoir tout le temps de digérer ce départ de l’île du sud. Arrivés à 19 heures, on file à l’autre bout de la ville. On se gare sur un parking gratuit réservé aux vans, près du port. On a bien le temps de visiter la ville, car on tombe dans les bouchons. Ça fait bizarre de parler de bouchons. Surtout après avoir écumé les contrées sauvages du sud sans croiser le moindre véhicule pendant des heures. Allez, on arrête de parler du sud et on vous dit ce qu’on peut faire à Wellington, la toute petite capitale réputée pour son… vent.
Te Papa Tongarewa, le musée de Wellington
Un premier réveil sous la pluie le jour où on prévoit d’aller au musée, ça tombe bien ! Te Papa Tongarewa, c’est le musée qui ressasse l’histoire de la Nouvelle-Zélande.
Au premier étage, on découvre comment la Nouvelle-Zélande est venue prêter main-forte aux gentils pendant la première guerre mondiale à travers huit histoires différentes de soldats, médecins ou infirmières de guerre. Le tout est interactif et très bien fait. Peter Jackson himself, le réalisateur du Seigneur des Anneaux, s’est occupé de ça. Soit le troisième être humain le plus important pour les Néo-Zélandais après la reine d’Angleterre et Jonah Lomu. Ses équipes ont reconstitué des personnages géants et des scènes de guerre en numérique pour un résultat génial.
La suite du premier étage parle de géologie et des animaux que l’on peut croiser en N-Z. On voit comment la terre a formé la Nouvelle-Zélande et comment elle l’a mise pile-poil sur une faille entre deux plaques tectoniques (#coupbas) pour qu’elle se ramasse des séismes, en veux-tu, en voilà. On peut tester une simulation dans la maison des tremblements de terre, comme dans les films. Au rayon des animaux, ça va du petit kiwi au cachalot en passant par l’opossum ou le colossal squid, un immense calmar conservé dans le formol à ne pas aller voir avant de passer à table.
La culture maorie
Au troisième étage, on découvre des objets et des maisons issus de la culture maorie et on apprend que la Nouvelle-Zélande aime tout le monde et accueille des immigrés fuyant les conflits du monde entier depuis des années. On regarde un film retraçant son histoire, en interaction avec des objets qui reviennent à la vie. À ne pas louper !
Le dernier étage offre une belle vue sur Wellington. Chaque étage dispose d’une salle réservée aux enfants (ou aux gens qui n’ont pas envie de grandir) avec des jeux et pleine de trucs pour enfants mégagiga super cool ! On vous donne maintenant le prix qui fait pas rire les mouettes alors, accrochez-vous bien puisque ce musée est totalement gratuit. C’est certainement ça qu’on appelle « l’éducation pour tous ».
Voir un match de rugby à Wellington
NB : Si le rugby ou le sport en général, procure chez vous autant d’émotions que le double coup de tête de Zizou en 98 en donne à une mouette, vous pouvez passer au paragraphe suivant.
Aaah le rugby, la passion de l’ovalie. Une belle mêlée qui finie les dents dans la boue avec une arcade qui pisse le sang, c’est pas beau ça ? Le rugby a été inventé par les Anglais, ils l’ont importé en N-Z quand c’était encore une colonie et maintenant les Kiwis mettent des roustes à tout le monde. C’est le sport n°1 du pays, plus qu’une religion, on voit plus de terrains de rugby qu’on en a de foot en France. Même les petits bleds paumés qui n’ont qu’une épicerie/pharmacie/boulangerie/poste/tabac/garagiste au centre du village ont leur terrain de rugby. On a donc voulu « se mêler » à tout ça et aller voir un match, un vrai.
On a bien cherché des places pour voir jouer les All Blacks, ces êtres humains qui cachent des armoires normandes dans leurs torses. Le calendrier ne collait pas. On a donc acheté des places pour un match de Super Rugby (merci Pauline). Cette compétition internationale oppose 18 équipes néo-zélandaises, australiennes, sud-africaines, argentines et japonaises. Pour les amateurs de foot, c’est un peu la Ligue des Champions du rugby dans l’hémisphère sud. Les Hurricanes de Wellington reçoivent les Cheetahs de Bloemfontein, une ville d’Afrique du Sud.
Ambiance rugby
Autant vous dire que les gars présents sur le terrain ne sont pas là pour enfiler des perles, mais le spectacle se déroule aussi dans les gradins. La caméra fait le tour des supporters. Chacun y va de sa petite danse perso sans aucune gêne et l’ambiance est là alors que le stade est à moitié plein. Les Hurricanes gagnent 61-7 et on réconforte un petit jeune qui se met à pleurer, car il supporte les Cheetahs depuis tout petit. D’ailleurs, il hurle pour encourager l’équipe adverse depuis le début du match dans l’indifférence générale. Son espérance de vie ne serait que de cinq minutes lors d’un match OM-PSG. Ça sent le respect et le fair-play de partout dans le stade. Et ça fait du bien.
The Weta Cave
Après une seconde nuit sur le parking du port (pour info, la douche coûte 3 NZ$ – 1,80 € – à la piscine du coin) on se rend vers l’autre lieu phare de Wellington, le Hollywood de l’hémisphère sud : The Weta Cave. C’est la boutique et le minimusée (entrée gratuite) qui sert de devanture au Weta Workshop, l’entreprise néo-zélandaise spécialiste des effets spéciaux créée par Peter Jackson. Pour rappel, le papa de Gollum a donc réalisé cette fameuse trilogie. De grands hommes très puissants confient leur destin et celui du monde entier à des nains peureux et pas très forts. Ils leur donnent la mission de faire 3 500 km à pied, en trois épisodes de trois heures chacun, pour jeter une bague dans un trou.
Le premier tour guidé propose de découvrir l’univers des Thunderbirds, une série de sciences-fictions des années 70 qui mettait en scène des marionnettes remise au goût du jour en numérique. On découvre les longues heures nécessaires aux techniciens pour construire des minimaquettes à plusieurs échelles pour le rendu de dessin animé qu’on voit à la télé. Bon, on ne connaissait pas du tout la série et on aurait pu s’en passer, car c’est plutôt cher (prix en fin d’article), mais on a quand même apprécié la visite.
The Weta Workshop
Lors du second tour, on va enfin pénétrer dans le Weta Workshop pour découvrir les étapes et les heures de fabrication des armes, des armures, des masques ou même des têtes, pieds et mains des personnages. Les films sur lesquels ils ont travaillé sont le Seigneur des Anneaux, District 9, King Kong, la trilogie du Hobbit, Ghost in the Shell ou encore Warcraft. Ça donne une idée du travail des équipes de Peter Jackson. Et puis, ça prouve qu’on n’a pas affaire à des charlots de série Z. On vous conseille vivement la deuxième visite, sauf aux vrais fans à qui on n’apprendra pas grand-chose dans cet article.
Les photos ci-dessus ont été prises à The Weta Cave. Lors de la visite du Weta Workshop, les photos sont interdites.
On a bien aimé Wellington, une mignonne petite capitale qui nous a paru assez jeune et active. Maintenant, trêve de plaisanteries. On reprend la route pour s’arrêter 200 km plus au nord, à Feilding. Notre prochaine étape sera le parc national de Wai-O-Tapu. Merci et à bientôt pour de nouvelles aventures. C’était Universlemonde, à vous les studios !
Roulez sur nos traces !
1 € = 1,60 dollar néo-zélandais (NZ$)
Nos campements
- Evans Bay Marina Park à Wellington : gratuit avec toilettes et station de vidange. Seuls les véhicules autonomes sont autorisés sous peine d’amende (200 NZ$ – 126 €).
- Oriental Parade à Wellington : parking gratuit en bord de plage avec toilettes. Seuls les véhicules autonomes sont autorisés sous peine d’amende (200 NZ$ – 126 €).
- Owhiro Bay au sud de Wellington : gratuit, avec toilettes. En bord de plage, la disponibilité des 16 emplacements est vérifiable en temps réel sur l’application Campermate. Seuls les véhicules autonomes sont autorisés sous peine d’amende (200 NZ$ – 126 €).
- Victoria Park à Feilding : gratuit, avec toilettes.
Les visites
- Musée Te papa Tongarewa, ouvert 7/7 : gratuit.
- Weta Work Shop Tour, ouvert 7/7 : 45 NZ$/p. (28 €) les deux tours ou 25 NZ$/p. (15 €) l’un.
- Match de rugby : 20 NZ$/p. (12,50 €). Rendez-vous sur le site Ticketmaster pour acheter vos places.
Rendez-vous sur le site du DOC (Department of Conservation), pour tout savoir sur les sentiers et randonnées possibles. Vous y trouverez toutes les infos et les itinéraires différents.
L’application Campermate propose des cartes téléchargeables pour une utilisation hors-ligne. Vous y trouverez tous les campings et les services disponibles dans tout le pays.
Comments (4)
Bon … Je rattrape ENFIN mon retard de lecture et visionnage de vidéos et que vois-je ?! Une petite dédicasse pour moi 😀 Et je vois ça 4 mois plus tard ! Quelle copine indigne je suis !
A part ça ton petit résumé de LOTR est une pépite.
P.S : Je suis pardonnée à moitié quand même ? Vos photos je les regarde dès que vous les postées ^^
T’es pardonnée à moitié, à dans 4 mois ! Ahah
Toujours aussi agréable de refaire le voyage avec vous.
Je me marre surtout beaucoup à vous lire. Une vraie récréation.
Bonne route
Merci beaucoup, on se voit à la prochaine récréation alors 😉