Rinjani : trek sur un volcan en Indonésie
On a fait le trek du volcan Rinjani sur l’île de Lombok, en Indonésie.
Quand on nous a parlé du trek du Rinjani (merci Isa et Abdel), on nous avait promis un véritable cauchemar. Car ce volcan est réputé pour être très difficile à grimper à cause de ses pentes très pentues et de ses dénivelés très… dénivelant ! Quoi ? Qu’entends-je ? Un cauchemar ? Un trek où on va payer pour souffrir, avoir envie de pleurer et le regretter au bout de trois heures ? Mais avec grand plaisir bien sûr ! Où c’est qu’on signe ?? Bref, comme vous le voyez, après notre 1er trek au Népal, on avait vraiment envie de recommencer.
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Le volcan Rinjani
En France quand on parle de volcan, on pense au département du Puy-de-Dôme, à ses sympathiques collines pleines de verdure avec des moutons qui broutent partout, sa Volvic et qui s’appelorio Quézac, etc. En Indonésie, un volcan c’est plutôt une grosse montagne avec un trou en haut qui crache du feu et raye toute forme de vie environnante le jour où elle s’énerve et surtout sans avertir personne. Le Rinjani, le deuxième plus haut volcan d’Indonésie (3 726m), est encore bien actif puisque la dernière fois qu’il s’est énervé c’était en 2010.
La Caldeira
Quand on s’apprête à grimper sur un volcan, il faut paraître un peu calé. Alors on a potassé le sujet. Pour vous expliquer, une caldeira c’est un second cratère qui se forme, car l’explosion du volcan est tellement forte qu’elle enlève un bout de montagne. Et au milieu de cette caldeira se dresse généralement un second petit volcan, ici le Barujari dont la dernière éruption date de septembre dernier, on était encore chez nous à se goinfrer de fromage à cette époque-là !
Quand on se jette à l’eau
Fraîchement arrivés à Lombok, on veut s’attaquer directement au gros morceau avant d’aller ensuite se reposer tranquillement dans une belle chambre d’hôpital guesthouse près d’une plage. Le souci c’est qu’il pleut. Et ce n’est pas la petite bruine du matin qui t’humidifie les sourcils, c’est la bonne grosse pluie des familles à la mode asiatique. Donc à première vue, le Rinjani attendra, car c’est prévu pour toute la semaine. C’est à ce moment-là qu’elle intervient, la voix ! Elle nous dit que peut-être que la météo se trompe, qu’il va faire beau et que vu qu’on est là, ben autant y aller. Alors on écoute la voix et on se jette à l’eau quoi …
Le trek du Rinjani
Le trek du Rinjani s’effectue depuis le village de Sembalun en trois jours/deux nuits. Le programme est simple, c’est 2 500 mètres de dénivelé positif le premier jour, 1 000 mètres de montée avant le lever de soleil le matin du deuxième jour, la descente depuis le sommet, 700 mètres de descente dans le cratère, 600 mètres de remontée de l’autre côté du cratère et pour finir 2 000 mètres de descente le troisième jour. Quand on a lu ça la première fois, on avait mal à la tête avant d’avoir mal aux jambes !
Le trek peut se faire dans l’autre sens en partant du village de Senaru pour atteindre le sommet le matin du troisième jour. Mais bon, la dernière fois que le sport et nous on se côtoyait c’était en E.P.S (on abuse un peu, mais ça fait quand même un moment) alors on va plutôt se faire le sommet le deuxième matin, quand il nous reste un peu de force dans les pattes !
Rinjani, étape 1 : un jour sans fin
On part donc du village de Sembalun, à 9 h 30. On était censés partir à 7 h 30 pour marcher quand il fait encore frais et arriver au sommet de la caldeira le plus tôt possible. Mais le taxi en retard plus les gens qui veulent faire pipi, acheter de l’eau ou dire adieu à leur famille multiplié par ceux qu’on rajoute en dernière minute qui font qu’on est maintenant 11 alors que ton agence t’as promis un groupe de 8 personnes maximum, égal un bon retard. Le groupe est mené par un guide et 6 porteurs qui sont en charge d’acheminer le matériel de camping, la nourriture et l’eau pour 3 jours et 11 personnes.
L’eau du ciel
On marche depuis une heure à peine quand la pluie fait son apparition, il fait gris et on se demande déjà ce qu’on est venus faire ici. Ça commence à grimper vraiment en début d’après-midi. On monte en zigzag à flanc de colline, il pleut toujours et le brouillard s’intensifie. La montée continue au cœur d’une forêt dense et parsemée de crevasses laissées par les coulées de lave, sur un chemin toujours très pentu.
Anom, notre guide.
On arrive au cratère de la caldeira vers 17 h 30, avec une vue magnifique sur le lac. Les tentes sont montées sur la crête avec un emplacement spécial pour la « toilet tent. » Spécial ça veut dire que s’il y a pipi nocturne, un pas de trop peut être le dernier… De toute façon, on a réglé les réveils à 1 h 30 pour un départ vers le sommet à 2 h, donc on n’aura même pas le temps d’avoir envie ! On dîne et on se couche assez tard, vers 21 h 30.
Premier campement
Il fait très froid et humide, mais on a prévu le coup, car on sait que ce sera pire une fois au sommet. On a prévu donc nos t-shirts techniques, une veste, une doudoune légère et un kway coupe-vent en plus bien sûr de nos gants, bonnets et tours de cou. Le premier jour s’achève, on est déjà fatigués et on se demande vraiment ce qui nous attend demain.
La vue du sommet depuis le campement.
Rinjani, étape 2 : une journée en Enfer
Le coup de massue sonne à 1h30 du matin, la sieste est terminée. Les porteurs nous servent du thé, des petits gâteaux et en avant Guingamp. On part en file indienne, chaussures aux pieds et frontale au front, prêts à en découdre ! Il n’y a pas vraiment de chemin pour atteindre la crête du volcan, on passe directement dans les crevasses des coulées de lave. Le sable est noir et assez glissant, parfois on est en équilibre sur un morceau de roche volcanique avec le vide de part et d’autre.
Après une heure d’acrobaties, on arrive enfin sur la crête. On vient à peine de finir l’entrée qu’il faut attaquer le plat de résistance. Et quel plat ! On marche sur une pente à 45 degrés, encore sur du sable noir volcanique sur lequel on fait un pas en avant pour deux en arrière. On est partis depuis 3 heures quand on attaque la dernière portion, la plus dure. La crête devient plus étroite, on passe dans les nuages et on ne voit pas à 4 mètres devant nous. On y va un peu à tâtons, par sécurité, car on se rappelle aussi que le cratère n’est qu’à deux pas à droite de nous et pourrait raccourcir le trek (et le voyage !) (et la vie !) en quelques secondes.
À gauche, la pente.
À droite, le cratère.
Derrière nous, la pente.
Devant nous, le sommet.
On distingue quelques signes de fatigue.
Le sommet du Rinjani
On multiplie les pauses, on a l’impression qu’un gars vient rajouter des morceaux de montagne au sommet et que cette montée n’a jamais de fin. Le soleil commence à se lever, ses rayons flirtent avec les courbes de la pente, le spectacle est déjà grandiose, mais il doit être incroyable depuis le sommet. Tant pis, le tout est d’y arriver, au sommet. On y est presque, ceux qui commencent à redescendre nous disent qu’il reste 5 minutes, d’autres 15. Le chemin du cratère s’élargit, on passe au milieu d’énormes rochers noir. On y est, ENFIN ON L’A FAIT !
L’arrivée au sommet est un ascenseur émotionnel très fort, on a envie de pleurer d’avoir autant souffert et en même temps de voir cette beauté indescriptible. Beaucoup de nuages nous entourent, mais on a droit quand même à nos rayons de soleil de bienvenue, la vue est certainement l’une des plus belles qu’on ait pu voir et ce volcan mérite sa réputation de plus beau volcan d’Indonésie. La fierté est immense, proportionnelle à la douleur. Nous voici au sommet du mont Rinjani, à 3 726m d’altitude. Record battu ! On prend quelques photos et on parle avec les gens qui arrivent ou qui étaient déjà là, avant de redescendre.
Fingeur in ze noze !
Rinjani : descente et redescente
Quand on monte, une fois arrivé en haut, on se dit qu’on a fait le plus dur. C’était vrai pour nous au Népal, ici ça n’a rien à voir. On voit les autres descendre en courant, nous on sait pas pourquoi, mais on glisse. Pourtant les chaussures sont bonnes, ça doit juste être un état d’esprit de trekkeur ressenti par la nature (quand on est novice en trek, on se rassure comme on peut).
Du coup, quand les autres mettent 1 à 2 heures pour descendre, nous on en met trois. On essaye de freiner nos pas pour ne pas glisser et la pente nous fait vraiment mal aux jambes. Bon, on a aussi attendu l’Américaine en retard de notre groupe qui nous a semé dès qu’elle a pu et on s’est perdus sur la fin. On arrive au campement sur les rotules, tellement heureux de trouver un pancake à la banane et un thé bien chaud.
La mise en bouche
C’est là qu’on apprend la blague du jour, il faut encore marcher 7 heures. Il y a 3 heures de descente jusqu’au lac qui est dans la caldeira, puis 4 heures de montée pour atteindre le sommet du cratère de l’autre côté. L’empreinte psychologique de cette annonce est encore palpable au moment où l’on écrit ces lignes. On a envie de pleurer et de leur dire qu’on abandonne, puis on se ravise. On se dit qu’on va le finir coûte que coûte ce trek (alors que dans nos têtes on appelle nos mamans pour qu’elles viennent nous sauver).
D’ailleurs, on peut même les entendre crier depuis le cratère : « Arrêtez, ce ne sont que des enfants ! » On a déjà mal aux jambes et on sait que la journée va être très dure, mais on y va en se disant que dans deux jours nos pauvres pieds endoloris et recroquevillés de peur nous maudiront sur le sable brûlant d’une belle plage d’eau limpide.
Dans la caldeira du Rinjani
On se lance donc et on déchante dès le début. La descente, c’est pas une descente. C’EST UNE FALAISE ! Il n’y a que des rochers, biscornus pour la plupart et le vide à côté de nous. Mais bon comme ça paraît un peu trop facile à première vue, Dame nature vient mettre son grain de sel et surtout un peu de piment en nous envoyant un énorme orage directement sur la courge. On marche sous une pluie très forte et intense, qui a pour ordre de nous suivre pendant toute la descente bien évidemment.
Le « chemin » de rochers se transforme en ruisseau, les cailloux sont glissants et on doit souvent s’asseoir dessus pour descendre sur le suivant qui est bien plus bas. Comme la pluie cette descente n’en finit plus, trois heures plus tard on atteint la pause déjeuner avec notre moral noyé dans nos chaussettes trempées. On mange tous debout sous une bâche bleue trouée avec nos sacs, car impossible de les poser ou de s’asseoir vu qu’il n’y a que de la boue autour de nous. On vote à l’unanimité pour passer la nuit au lac et faire la montée au sommet du cratère demain matin pour ne pas risquer de finir de marcher dans la nuit.
Le Barujari
Nous repartons sans avoir eu de sensation de repos puis on atteint le lac une heure plus tard. Certains descendent se laver dans les sources d’eau chaude près de l’embouchure du lac. Il faut encore descendre pour les atteindre, remonter ensuite et tout le monde se lave dedans donc elles sont plutôt sales. On laisse donc notre place à qui veut, notre prochaine destination sera notre tente. La pluie ne nous laisse toujours pas de répit et presque tous nos vêtements sont mouillés, comme les sacs de couchage qui ont été apportés à peine protégés… On passe une nuit très inconfortable. La pluie tombe en continu depuis le début de la journée précédente et notre tente a une fonction de piscine intérieure pendant les fortes pluies (piscine offerte par l’agence alors qu’on n’avait rien demandé).
Le volcan Barujari, dans la caldeira du Rinjani.
Rinjani, étape 3 : le jour le plus long
On part dès 6h30 le matin, car la journée s’annonce très longue et encore pluvieuse. La pluie est tombée toute la nuit pour s’arrêter pendant les 10 minutes du petit-déj, la classe ! On longe le lac (on marche même parfois dedans) d’où on a une vue magnifique sur le mont Barujari (le petit volcan qui se situe dans la caldeira pour ceux qui ont suivi) et surtout sur le sommet qu’on a atteint la veille et qui semble maintenant à des années-lumière de nous.
La forêt
On commence à monter dans la forêt par un chemin de terre avec quelques cailloux, qui deviennent de plus en plus gros, puis on finit par entamer l’ascension d’une falaise. Il pleut encore et on se retrouve à faire carrément de l’escalade au bord du vide, avec toujours la crainte de glisser. On dit à notre guide que c’est un tantinet dangereux tout ça quand même, ce à quoi il répond : « Non, ce n’est pas dangereux. Mais faites attention quand même, des fois il y en a qui meurent ! » Ah, merci. On y pensera !
On atteint le sommet en 3 h 30 pour arriver une fois de plus dans les nuages, à 2 500m d’altitude. Le truc sympa quand tu t’es mis plusieurs couches antipluie, que tes trois capuches sont enfin presque sèches et que tu traverses un nuage, c’est que la pluie arrive à l’horizontale directement par le visage. Donc tes couches ne servent plus à rien, car instantanément trempées de l’intérieur…
On trouvait ça cool, depuis un avion, de s’imaginer traverser les nuages en courant à travers telle une licorne des bois. Ben depuis qu’on en a littéralement traversé un, on se demande bien ce qu’il y a de cool à traverser dans le froid un truc constitué à 100% d’eau. Au lieu du brouillard du jour, le sommet promet habituellement une vue imprenable sur le sommet du volcan et le lac en même temps (on a vu des photos c’est trop beau).
Encore une descente
On entame la descente, la dernière avant l’ultime délivrance ! ça descend encore et toujours sous la pluie, on est déjà résignés à ne pas voir de soleil aujourd’hui. On descend d’abord par les crevasses laissées par les coulées de lave ou l’eau de pluie, puis le paysage devient carrément forestier avec des arbres immenses où les racines courent dans tous les sens. Dans l’autre sens, des gens commencent le trek depuis le village de Senaru. Ils ont bonne mine, sont plutôt bien habillés et prêts à conquérir le monde.
Nous ? On dégouline d’un mélange de pluie et de sueur, peut-être même des larmes par moment (bienvenue dans notre mélodrame), on ressemble à des clochards avec nos vieux ponchos en plastique troué à plusieurs endroits et notre kway noué à la taille, car trempé à l’intérieur comme à l’extérieur et on puise dans nos ressources pour leur lancer des good luck. Des Françaises qui nous souhaitent bonne chance pour la descente? Car elles n’en peuvent déjà plus… On leur explique donc que nous c’est bon, on n’a plus qu’à marcher tout droit en espérant avoir du jus jusqu’au bout. Puis on leur souhaite un bon séjour en Enfer.
The end
Après le déjeuner, il nous reste encore 3 h 30-4 h de marche (à notre rythme bien sûr), on commence à accuser le coup et chaque marche à descendre, chaque genou à plier nous fait mal. On avance dans cette magnifique forêt dont on n’arrive pas à percevoir la beauté, aveuglés par notre fatigue et l’envie d’en finir une bonne fois pour toutes. Les derniers kilomètres sont longs et la pluie va nous accompagner jusqu’au bout, c’est sûr.
Après les derniers efforts, on arrive enfin au panneau de sortie du parc national du Rinjani, tout heureux d’en finir. On signe le formulaire de sortie quand notre guide nous apprend qu’il reste encore 30 minutes de marche, avec un grand sourire. La dernière ligne droite semble ne pas avoir de fin. Nous arrivons péniblement en ne pensant qu’à la douche et au lit qui nous attend. On est de retour à l’agence à 17 h 00, sur les rotules après 10 heures de marche et heureux de l’avoir fait, mais enfin libérés, délivrés de ce défi physique qui fut un Enfer pour nous.
Le guide & les porteurs du Rinjani
Nous étions toujours en retard sur le groupe, mais nous avons eu un super guide qui nous a accompagné tout le long, conscient que notre niveau de trek n’était pas très haut. Un gars qui s’appelle Anom, qui a perdu un œil suite à un éclat de pierre chaude provenant du volcan et qui n’a que 3 jours de repos tous les 15 jours.
Les porteurs sont des gars incroyables qui portent près de 40 kg chacun en faisant le même trajet que nous, mais bien plus vite, en tongs (parfois pieds nus) et sans les mains pendant que nous on a l’impression de mourir avec un bon équipement et nos 4-5 kg sur le dos. Ils font également à manger, dressent le campement, le rangent et sont aux petits soins pour tout le monde toujours avec le sourire. Nous avions 6 porteurs et deux d’entre eux n’avaient que 14 ans. L’un des porteurs a même proposé à Gaëlle de porter son sac en plus de son chargement lorsqu’elle n’en pouvait plus (ce qu’elle a bien sûr refusé). Il faut essayer de leur rendre la vie plus facile et surtout vivre l’expérience aussi avec eux, certains de notre groupe ne leur ont jamais adressé la parole.
Les porteurs et le guide méritent un maximum de respect et bien sûr le pourboire qui va avec, car ce qu’ils font est tout simplement incroyable !
Après le trek du Rinjani
Nous sommes très fiers et heureux d’avoir pu faire ce trek, surtout jusqu’à la fin. C’était incroyable et nous avons réussi à nous surpasser pour terminer l’expérience la plus dure de toute notre vie qui nous paraissait impossible à réaliser il y a quelque temps encore. Ce trek s’adresse à des gens en bonne forme physique, il faut bien être conscient de son niveau et de ses possibilités avant de tenter l’aventure. Aujourd’hui on se dit qu’on est montés à plus de 3 700m d’altitude, soit presque 1 000 m de moins que l’altitude du Mont-Blanc.
Une petite déception concernant la propreté du site, parfois les gens jettent leurs déchets au lieu de les ramener quand ce ne sont pas les singes qui défoncent les poubelles. On a quand même croisé une équipe de locaux dont la mission est de ramasser les déchets présents sur le site. Notre deuxième trek nous donne envie d’en faire d’autres, mais peut être plus long et moins dur. On pense aussi qu’il aurait été bien moins dur si le soleil avait été de la partie ce qui nous aurait permis de prendre plus de photos. Désormais on pensera chaque matin aux dizaines de personnes qui, tout là-haut, traversent l’Enfer pour atteindre le Paradis.
Désormais, on observe un repos bien mérité dans le sud de Lombok !
Marchez sur nos pas ! (si t’es cap)
1 € = 14 094 roupies indonésiennes (IDR)
Dormir à Lombok
- À Mataram, Puji Homestay : 155 000 IDR (11 €) la chambre double avec petit déjeuner. Très bien, propre et personnel top.
- À Senggigi, Sonya Homestay : 80 000 IDR (5,70 €) la chambre double sans petit déjeuner. La nuit avant de partir au trek, pas très propre, mais bien placé. Une nuit pas plus.
- À Senggigi, Salasar Hostel : 125 000 IDR (8,90 €) le lit en dortoir mixte de 4, avec petit déjeuner. On n’avait rien réservé pour après le trek, tout était complet autour et quand tu reviens du Rinjani tu ne penses qu’à un lit. Le dortoir est très bien et propre, ce qui explique son prix élevé.
Quelle agence et quel prix pour le trek du Rinjani ?
Comme d’habitude, nous avons comparé pas mal d’agences avant de nous lancer, à Mataram il n’y a pas beaucoup d’agences et celles qu’on a vues étaient trop chères. Nous avons donc été à Senggigi où il y a plus de choix. On a payé 1 200 000 IDR/p (85 €) pour le trek de 3 jours/2 nuits. Nous avons payé à la petite agence TTC, sur la gauche de la route à la sortie de Senggigi, mais la vraie agence avec qui on était s’appelle Lenk, elle est plutôt bien réputée sur Lombok. Le parc national ouvre le 1er avril, car il est préférable de faire le trek en saison sèche, d’avril à septembre.
Inclus dans le prix
Ce prix comprend :
- le guide et les porteurs (1 porteur pour 2 personnes),
- le transport en taxi pour Sembalun le matin du trek,
- le retour en minibus à Sengiggi,
- le droit d’entrée dans le parc national qui coûte 200 000 IDR/p (14 €),
- 3 repas/jour pour les 2 premiers jours,
- le petit déjeuner et le déjeuner le 3e jour,
- 3 L d’eau/p/jour (amener des pastilles pour purifier l’eau ou des pailles filtrantes – on avait nos pailles Lifestraw – car une fois que toutes les bouteilles sont vides, ils les remplissent avec l’eau des rivières),
- des snacks,
- une tente,
- un matelas,
- un duvet.
On a lu qu’on pouvait négocier un meilleur prix en allant directement à Senaru apparemment, mais c’est quitte ou double, ça dépend de sur qui vous tombez. Certaines personnes de notre groupe avaient payé 1 500 000 IDR (106 €) ou d’autres 1 800 000 IDR (127 €). Faites attention, car les prix varient du simple au double pour la même prestation.
Le matériel
On savait qu’il allait faire très froid là-haut, alors on s’est préparés en conséquence. Si vous écoutez les agences, le trek se fait les doigts dans le nez sans aucun matériel, méfiez-vous.
Voici la liste par personne de notre matériel pour 3 jours de trek :
- 1 doudoune,
- 1 k-way coupe-vent,
- 1 poncho k-way,
- 1 veste (polaire si possible),
- 1 t-shirt technique,
- 1 t-shirt normal,
- 1 pantalon trek,
- 1 caleçon long pour la nuit,
- 3 sous-vêtements,
- 2 paires de chaussettes de trek (on aurait dû en prendre 3),
- Bonnet, gants, écharpe,
- 1 lampe frontale (indispensable pour la montée dans le noir au sommet),
- 1 bâton de marche (notre meilleur ami, demandez-le à votre agence),
- 1 paire de Salomon Speedcross 4 homme & femme (trail, nos meilleures amies #2),
- Des lingettes nettoyantes,
- Une trousse de premier secours (les guides et le porteur n’ont rien sur eux),
- Une paire de tongs (pour la fin de journée),
- Des barres d’énergie, leurs snacks ne suffisent pas.
Comments (26)
Lire votre article m’a rappelé de sacrés souvenirs! J’ai également rencontré Anom car il était également mon guide sur ce même trek en juillet 2018 🙂
Pas de rencontre avec la pluie par contre, et tant mieux!
Oui, on se rappelle tous d’un trek comme celui-ci. Anom est un super guide, il donne un vrai plus et aide énormément lors des moments difficiles.
Merci pour ton commentaire 🙂
Heureux de lire ce blog, tres utile et facile pour les grimpeurs qui veulent Explorer la beaute naturelle de la montagne Rinjani
Merci beaucoup ! C’est aussi pour dire que c’est quand même un sacré volcan ahah 😉
j ai découvert aujourd’hui votre blog tour du monde Bravo et merci, un très beau reportage …Aimant le trek moi aussi ( je suis pompier ) je vous dis bravo car le Rinjani n’a pas l ‘air d’une mince affaire
Je pars pour un voyage au long cours 4 mois en Océanie en aout prochain
L Indonesie ( sumlawesi du sud est sera notre premiere étape puis Bali
Un mois en Nz en van comme vous et je dis : super votre reportage sur la NZ …
Bonjour, merci pour votre commentaire et merci beaucoup de nous suivre. Une ascension très difficile mais des paysages tellement beaux ! Bravo pour votre futur voyage et profitez en à fond. A bientôt !
Bonjour,
Votre aventure me fait tellement rêver, même si niveau météo ce n’était pas dingue, le paysage à l’air vraiment terrible !!!
Pourriez-vous me donner les coordonnées de votre agence svp. 🙂
Je ne trouve que des prix dépassant les 120€. C’est vraiment cher, quand on voit que vous avez fait le trip pour 85€ !!
Merci beaucoup 🙂
Je serai en Indonésie en janvier, j’ai peur que ce ne soit pas la bonne période pour ce genre de trek :/
Marion
Bonjour, on le conseille à tout le monde car mise à part la difficulté, les paysages sont sensationnels !
Si vous regarder à l’avance sur internet ça sera forcément plus cher. Pour trouver ce prix, nous sommes allés négocier directement chez TTC à Sengiggi.
En revanche, en janvier le trek n’est pas faisable, l’accès au volcan est fermé durant la mousson qui dure de Novembre à fin Avril.
Merci et bon voyage ! 😉
Bon et bien j’ai relu votre article pendant le trek (au bord du lac) et ben respect bordel ! Faire tout ça sous la pluie c’est du suicide ! Déjà avec un temps parfait c’était pas une promenade de santé, mais là j’imagine même pas !
C’était un véritable enfer, avec le soleil on aurait eu un peu plus le moral déjà ! Respect à vous aussi car beaucoup abandonnent et paraît-il que certains meurent même … 🙂
Pouahhhh respect ! On est en train de se dire qu’il va falloir arrêter de louer des scooter et se remettre à se bouger le fion si on veut arriver en haut ! Ca a l’air vraiment ghetto sous la pluie ! On va y réfléchir 😀
C’est tout dans la tête les gars, une fois que l’envie de mourir est passée et s’il pleut pas (trop) c’est que du bonheur ! 😉
Ahah ! C’est plutôt le sentiment de mourir chaque seconde que le bonheur qui prédomine dans cet article !
Merci, on y a mis tout notre cœur ! 😉 Vous débarquez quand en Indonésie ?
On est arrivé cet aprem à Bali 🙂 Vous êtes dans le coin ?
Vous êtes où ? Et oui on est dans le coin, à Jimbaran exactement mais on décolle demain pour Jakarta ! :s
Ah mince on va se rater. On va sur Ubud aujourd’hui.
Dommage, on a kiffé Ubud. Profitez bien 😉
Bonjour, quel plaisir de revivre cette expérience avec les mots de quelqu’un d’autre ! Nous avions fait cette ascension avec ma copine il y a 4 ans, mais dans l’autre sens ! Je pense que c’était plus facile pour nous car nous avions la deuxieme journee un peu plus tranquille pour recuperer au milieu (avec le repos baignade dans le lac et dans les sources d’eau chaude, ca valait vraiment le coup les sources, tres reposant … Mais bon nous on avait la chance d’avoir le soleil avec nous…). Du coup on était comme des morts de faim pour l ascension finale le 3eme jour… Par contre la descente finale de 3700m jusqu en bas c etait un peu dur pour les cuisses (8 ou 9h de descente et de gamelles ! Bref, s il fait beau, dans ce sens là, pas besoin d etre un grand sportif, juste en bonne santé et avec un bon mental … et puis nous avions la chance d avoir des montagnards de chamonix avec nous pour nous tirer vers le haut 🙂 Ahhhh souvenirs….
Le soleil doit vraiment tout changer pour ce trek. Et un bon groupe aussi car nous c’était plutôt chacun pour soi et on se retrouve au sommet ou pas ! En tout cas c’est vraiment un putain de souvenir d’être montés là-haut ! 😉
Bravo les jeunes !
Ca me rappelle une ascension il y a… 40 ans, au pic de l’étendard, dans les alpes, 3400 m, c’est mon maximum à pied.
Pourtant, les conditions étaient idéales, le temps magnifique et un superbe guide du peloton de haute montagne aux petits soins pour moi…
Je n’avais pas trop compris pourquoi c’était si difficile mais, je sais maintenant, depuis notre séjour du Pérou, que je souffre de l’altitude.
C’était une très belle sortie dont je garde un merveilleux souvenir.
Pour votre part, les conditions météorologiques éprouvantes ajoutent à l’exploit réalisé et l’humour de votre récit prouve que vous avez su apprécier, malgré tout, cette expérience unique.
Félicitations !
Vos amis ont de la chance, vous me semblez bien sympathiques !
Il y a 40 ans … ça devait être quelque chose !
Même par mauvais temps on ne peut qu’apprécier cette expérience. On n’a pas de problème avec l’altitude nous, et heureusement !
Sympathiques nous ? On essaye ! 😉
Merci beaucoup et à bientôt
Bravo…z’etes des chefs ! Le goût de la randonnée vous tente et c’est vraiment des moments intenses comme vous le dites : de l’enfer au paradis. Mais l’entraînement aide bcp ainsi que le rythme.
Étale sur 2 j de plus, cela vous aurait permis de mieux récupérer. Bravo aussi pour toute votre attention chaleureuse envers les guides ! Que ferait on sans eux ! Merci de ce beau partage ! Amitiés
Élisabeth
Que de bons souvenirs au final qui resteront gravés autant pour la beauté que pour la difficulté.
Il n’est pas possible de le faire en 5 jours, mais retrouver son confort après 2 nuits sous la pluie et le froid, ça vaut un bel effort !
Les guides et porteurs méritent bien plus que le respect et le maigre pourboire qu’on leur donne, mais il faut toujours y penser !
Merci pour les encouragements,
A bientôt, amitiés !
Quel courage ! J’ai lu tout votre récit, et clairement j’éviterai soigneusement ce treck, c’est bien trop dur. Surtout vu les conditions météo que vous avez eu.
Les porteurs et les guides me sidèrent, ils ont une condition physique incroyable, pas de vertige et font le chemin en tong.
Franchement bravo à vous !!! (aurorevoyage.blogspot.com)
Merci Aurore, les conditions sont très variables. Normalement le mois d’Avril est le début d’ouverture du trek car on entre en saison sèche et sous le soleil ça doit être vraiment différent. Mais ça n’enlève rien à la difficulté, il faut vraiment le vouloir ce sommet !
Les porteurs et guides sont des gens à part, on ne peut être qu’admiratif de gens comme ça d’autant plus qu’ils sont adorables et gardent tout le temps le sourire. 🙂