Pangkor

Pangkor : l’île de la tranquillité

On a passé quelques jours sur l’île de Pangkor.

Sur la Lune, il y a la mer de la tranquillité, un énorme cratère où même votre écho ne pourrait pas venir vous déranger. Sur la Terre, il y a Pangkor, l’île de la tranquillité. Et nous, on aime bien être tranquilles, seul sur le sable, les yeux dans l’eau, mon rêve était trop beau. En parlant de Roch Voisine, est-il déjà venu sur l’île de Pangkor ? À quand remonte son dernier album ? Est-il encore vivant ? Bref, si vous êtes là, c’est que votre insatiable curiosité se nourrit d’autres préoccupations que le quotidien d’un chanteur canadien sur le déclin.

Malaisie, acte 2. Île de Pangkor, 1ʳᵉ. Moteur, ça tourne, action !

Pangkor : y’a quelqu’un ???

On met avance rapide sur l’étape en bus de Penang à Lumut en passant par Ipoh (qui a dit Potame ??), et du ferry qui va sur l’île de Pangkor. Étape tout ce qu’il y a de plus normal, Max lit, Gaëlle dort, circulez, y’a rien à voir !

Sur l’île de Pangkor, tous les taxis sont des vans roses.

On arrive sur une île qui fait 8 km² dont les plages sont désertes et bordées de hamacs accrochés aux arbres. Sa petite taille, sa jungle qui recouvre quasiment toute l’île et son authenticité en font une cible de choix pour les voyageurs que nous sommes. Le début du ramadan a stoppé net toute forme de société de consommation sur l’île et surtout sur Teluk Nipah, le « village » du front de mer réservé aux voyageurs. Il reste quand même une supérette et un resto les pieds dans le sable, des fois que jeûner ne soit pas dans nos aspirations. Autant vous dire qu’on risque d’être DÉ-BOR-DÉS pendant les prochains jours, on espère ne pas frôler le burnout.

Non, mais sérieux. Y’A QUELQU’UN ???

Comme cette île semble inhabitée et que le village fantôme ne nous inspire guère d’assurance, nous prenons la décision de raccourcir notre séjour sur l’île de 4 à 2 jours.*

*À lire sur un ton mi-grave, mi-angoissé, mi-feuille de bananier.

Que voir sur l’île de Pangkor ?

Vu la taille de l’île et son top 2 des choses à faire, on n’était pas franchement partis en mode visite, appareil photo autour du cou et sac à dos… à dos. Mais notre premier réveil n’est pas celui escompté sur une île qualifiée de « paradisiaque », car c’est la pluie qui vient bouleverser un plan qui devait se dérouler sans accroc.

Enfin bref, on n’est pas là pour s’apitoyer sur notre sort, on compte sur vous pour nous aider à surmonter cette épreuve. On prend donc notre courage scooter à deux mains pour aller visiter l’île de Pangkor.

Attention, si vous louez un scooter. Les routes sont assez vallonnées, d’ailleurs le loueur nous a fortement déconseillé de rouler à l’est entre l’aéroport et le village de Pekan Pangkor.

Pangkor en scooter

Bon là ça ne se voit pas forcément que c’est vallonné, mais on n’avait pas d’autre photo de route. Désolés, on est plus axés plages nous !

Après 15 minutes de route et avoir traversé toute l’île par l’ouest, on se demande quel effet ça fait de mettre un plein tous les trois mois, puis on arrive à Pekan Pangkor. C’est le village principal de l’île, peuplée essentiellement de pêcheurs. C’est là que l’on doit aller si on veut retirer de l’argent, aller à la pharmacie, faire des courses, partir et arriver sur l’île et… tout en fait.

Le château de Montmirail

Situé à 2 km plus au sud, le fort hollandais se dresse fièrement devant la mer tel le dernier rempart qu’il fut jadis face aux hordes barbares qui… non, on déconne, c’est juste trois murs de briques et un cachot.

Il ne devait pas faire le malin dans sa bicoque, le Godefroy de Montmirail de Pangkor !

Un peu plus au sud se trouve Masjid Al-Badr. Une mosquée (masjid = mosquée en arabe) de toute beauté soutenue par des pilotis. En dessous, c’est la mer.

Pangkor

Après ces visites pleines d’émotions, on se serait bien fait un temple chinois tien ! Ça tombe bien, il y en a justement un au bout de la plage de Coral Bay, le Lin Je Kong Temple.

Pangkor

Pangkor

Resto, bulot, dodo

Et après toutes ces visites pas forcément incontournables et rapidement expédiées puisqu’il suffit d’être en face de chaque lieu pour qu’il soit visité et le retour du soleil, on fait quoi ? On pose la question, juste comme ça !

⇓ Image subliminale ⇓

Pangkor

Ben oui, on se jette sur le premier hamac venu et plus que bienvenu en direct de la quasi déserte plage de Coral Bay. Le hamac, sacro-saint repaire des plus délicieuses siestes et rêveries propices à la digestion du barracuda aussitôt pêché aussitôt grillé au resto du coin. Le seul resto ouvert, mais tellement bon qu’on en oublie le jeûne observé par 90 % des habitants de l’île. Notre seul impératif à nous, s’il en est, est de s’oublier au temps, l’oreille tendrement chahutée par l’écume des vagues.

Pangkor

Pangkor

Pangkor

Pangkor

Pangkor

Pimenter son quotidien, c’est aussi savoir passer du hamac à la liane.

Pangkor

L’envers du décor… Ah ben non, on est vraiment tout seuls !

Pangkor

Là où on était contraints et forcés de manger chaque soir.

Pangkor

La plagette des singes

S’oublier au temps, mais pas pour longtemps. Gaëlle barbote au large pendant que Max voit depuis son hamac un singe qui tente d’embarquer notre sac. Comme il n’arrive pas à le porter avec ses petits bras, il essaye de l’ouvrir. C’est là que Max entre en scène et arrive en gesticulant et en criant pour lui faire peur. Après quelques secondes passées à regarder Max d’un air « mais il veut quoi, lui ? », le macaque décide qu’il n’a pas peur et court après Max qui part dans l’eau parce qu’il a peur envie de se baigner ! Le singe repart comme si de rien n’était, mais sans nos affaires.

Ci-dessous, le singe qui a eu le courage d’affronter Max !

On reste finalement pendant les quatre jours qu’on avait prévus. Nous décidons même sur l’île, après trois minutes d’hésitation, de rester un jour de plus. Pour avoir le temps de bien tout finir.

Pangkor

Pangkor

Pangkor, l’île de la tranquillité

Cette île est deux fois plus tranquille que les îles habituellement tranquilles. Elle est même tranquille fois elle-même, elle est tranquille au carré ! Et encore, on est gentils. Parce que si on se basait sur le théorème de Pythagore de la tranquillité, la somme de ses deux côtés au carré aurait du mal à ne serait-ce que titiller le carré de l’hypoténuse du hamac susnommé. Cela bouleverserait quelques centaines d’années de géométrie.

Enfin bref, on n’est pas là pour donner un cours, il ne fallait pas se mettre au fond près du radiateur. En plus de tout ça, l’île de Pangkor propose plusieurs activités marines comme :

  • les bananes flottantes,
  • le jet ski,
  • le snorkeling.

Elle reste beaucoup moins attractive que les îles Perhentian ou Tioman en Malaisie. Le coût de la vie y est donc moins cher. Ça veut dire que si vous voulez être tranquille² et que vous êtes fauché et/ou agoraphobe, c’est la bonne adresse !

Photo bonus : le making of.

Marchez sur nos pas !

1 € = 4,65 Ringgits malaisiens (MYR)

Dormir sur Pangkor

  • Nipah Bay Villa : 79,50 MYR (17 €) la chambre double avec clim et salle de bain. Propre et situé à 2 minutes à pied de la plage et à 10 minutes de Coral Bay.

Manger sur Pangkor

  • Daddy’s Café, sur Coral Bay : idéal pour manger les pieds dans le sable face au coucher de soleil. Un peu plus cher qu’ailleurs, mais le seul ouvert…

Les transports

  • Bus Georgetown – Ipoh, 28 MYR/p. (6 €), 2 h 30. Départs tous les jours depuis la gare de Komtar à 6 h 30, 7 h 30, 9 h 30 et 12 h 30.
  • Bus Ipoh – Lumut, 11 MYR/p. (2,35 €), 1 h 30. Départs tous les jours depuis la gare d’Amanjaya de 8 h à 18 h 30, un départ toutes les 1 h 30. Le terminus du bus est le quai des départs des ferrys, à Lumut.
  • Ferry Lumut – Pangkor, 14 MYR/p. (3 €) l’aller-retour, 40 minutes. Tous les jours de 6 h 30 à 20 h 30 dans les deux sens. Un départ toutes les 30-45 minutes.
  • Taxi du port à Teluk Nipah, 16 MYR (3,45 €) pour un trajet de 1 à 4 personnes, 15 minutes.
  • Louer un scooter, 40 MYR/jour (8,50 €) pour un 125 automatique.

Toutes les visites sont gratuites sur Pangkor

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Comments (4)

  • Henry Répondre

    Salut Maxime,
    extra la lecture de ta bafouille comme les bisounours, tout est vrai ou presque, tu as oublié les plastiques dans le paradis, les bouteilles qui flottent partout, les sachets vides de chips et autres indian delicatessen sur les rochers, les décharges sauvages dans la jungle luxuriante le long de la route…..mais peut être qu’en scooter on n’a pas vraiment le temps de voir les détails du routard à pedibus…et je ne veux décevoir personne. Pulau Pangkor c’était mieux que le paradis il y a…..20, 30, 40,…je laisse aux prochains faire le compte à rebours.
    Pangkor Janvier 2020

    29 janvier 2020 à 16 h 26 min
    • Maxime Répondre

      Salut Henry,

      Si seulement j’avais vu ce que tu as vu, je l’aurais mentionné dans cet article. Comme je le fais d’habitude quand quelque chose ne me plaît pas.

      Quand j’ai visité Pangkor, où parfois je descendais plus de 3 minutes du scooter, je n’ai pas trouvé plus de plastique qu’ailleurs en Asie. Peut-être que la diminution du nombre de déchets est liée à la période du ramadan où tous les restaurants sont fermés et l’île très peu visitée, je ne sais pas. Qu’en penses-tu ?

      J’ai également du mal à retrouver les mots Bisounours et paradis dans cet article. Peux-tu m’indiquer les lignes où l’on voit ses termes qui ne sont même pas des synonymes de tranquillité (cf Larousse et Petit Robert) ?

      Extra ton commentaire,

      Maxime, quasi février 2020.

      29 janvier 2020 à 17 h 28 min
  • Jeanne Sergent Répondre

    Bonjour, à quelle période de l’année étiez vous à Pangkor ?

    Merci beaucoup !
    Jeanne

    31 juillet 2019 à 8 h 48 min
    • Maxime Répondre

      Bonjour,

      On y était au mois de mai. 🙂

      31 juillet 2019 à 10 h 35 min

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