Bilan de la Malaisie
Bilan de nos 17 jours en Malaisie.
Quand l’été is coming, une fois par an, il y a des gens – vous en connaissez peut-être – qui partent en vacances. Et puis dans la vie, il y a des moments où il faut faire des choix vraiment importants comme partir en Malaisie ou pas. Par exemple, Jack aurait pu monter sur la porte, mais Rose a choisi de se la jouer solo même si James Cameron jure depuis 20 ans que ce n’est pas vrai. T’as brisé un tas de petits cœurs sensibles James ce jour-là. Et oui, on se tutoie !!
Le rapport avec Titanic ? On n’a pas le temps de répondre à vos questions, on a un bilan de la Malaisie sur le feu, désolés !
Bilan de la Malaisie : notre itinéraire
Frontière Thaïlande/Malaisie (1j) – Île de Penang (4j) – Île de Pangkor (5j) – Malacca (3j) – Kuala Lumpur (4j).
On a suivi un itinéraire plutôt classique pour notre première en Malaisie : l’île de Penang pour sa jungle et la ville de Georgetown, capitale du street art malaisien. Hop hop hop un coup de bus pour aller visiter Malacca, sa fabuleuse mosquée et son melting pot immersif. Puis, on a fini par Kuala Lumpur, la capitale ultra moderne qui regorge de nombreux lieux à découvrir. Puis il y a eu un moment où on avait du temps et envie de ne rien faire, mais comme on voulait le faire bien on a été sur le meilleur endroit de l’univers dédié à l’indolence : l’île de Pangkor avec des hamacs tout plein partout au bord des plages désertes.
En plus d’autres îles paradisiaques, il y a l’île de Bornéo à l’est et la cité-État de Singapour au sud, mais la première nécessite de prendre l’avion quand la seconde coûte un œil plus un bras gauche et un morceau de jambe (celle que vous voulez) alors on est restés sagement sur la péninsule malaisienne. On a donc fait un petit tour comme on dit dans le jargon…
Ci-dessus, Max au four et au moulin sur l’île de Pangkor.
Ci-dessus, les célèbres tours Petronas de Kuala Lumpur.
Bilan de la Malaisie
La Malaisie, c’est une péninsule située au sud de la Thaïlande. Les Malaisiens ressemblent aux Indonésiens, mais pas trop, parlent comme les Indonésiens, mais pas trop, mangent comme les Indonésiens, mais pas trop et sont gentils et accueillants, comme les Indonésiens. Non là, pas « mais pas trop ». Comme l’Indonésie, la Malaisie a été colonisée avant d’obtenir son indépendance en 1957. Elle a été occupée successivement par les Portugais, les Hollandais et les Anglais.
The Dutch Square (la place rouge hollandaise) à Malacca.
Les Malaisiens
Il ne faut pas confondre les Malaisiens (les habitants de la Malaisie), les Malais (50 % de cette population, l’ethnie originaire de cette région d’Asie) et O’Malley (les Aristochats).
Depuis notre voyage en Malaisie, le melting pot est devenu le 4e mot préféré de Max après coquecigrue, boustrophédon et orchidoclaste (on vous laisse chercher sur le net, on n’a vraiment pas le temps là). Après l’héritage du colonialisme, l’immigration est très présente en Malaisie, principalement des Chinois et des Indiens. Du monde de partout qui vient de partout, du coup on a du mal à savoir qui est Malaisien et qui ne l’est pas et on a l’impression de vivre constamment dans un pur jus multivitaminé d’Asie sans sucre ni conservateurs ajoutés.
L’heure de la sieste dans le quartier de Little India, à Georgetown sur l’île de Penang.
En plus de tout ça, le pays est parsemé de nombreuses palmeraies et de jungle luxuriante avec tout plein d’animaux qu’on ne voit nulle part ailleurs, dont des singes à lunettes de piscine intégrées.
Et des calaos (ou hornbill) à banane d’Elvis intégrée.
Bilan de la Malaisie : la religion
Près de 60 % de la population malaisienne est musulmane. On a recompté sur nos doigts, ça fait plus de la moitié ! Alors il y a quelques mosquées, des appels à la prière, des femmes voilées et tout plein d’autres trucs qui montrent qu’on n’est pas chez les curetons, et puis on y était pendant le ramadan alors il y a certains endroits où ils vivent au ralenti. Il y a aussi des bouddhistes et pas mal d’hindous vu que beaucoup d’Indiens vivent en Malaisie. Malgré tout ça, on a ressenti une certaine liberté dans la plupart des endroits où on était, même dans les quartiers indiens.
Même pendant le ramadan, on ne se laisse pas abattre !
Comme la vue d’un genou ou d’une épaule féminine peut avoir l’effet d’une tornade dans un camping dans les rues de certains pays (on ne parle pas de la Suisse ou de l’Islande), Gaëlle ne savait pas trop comment s’habiller. Et puis quand on a vu des femmes en mini short passer à côté de femmes voilées, d’autres en sari et aux abords des mosquées dans l’indifférence la plus totale, on s’est dit qu’ils sont vraiment ouverts dans ce pays.
Si, comme nous, vous visitez des mosquées tous les 5 solstices d’été, sachez qu’à l’intérieur il faut se couvrir les genoux et les épaules avec les cheveux en plus pour les femmes.
Dans chaque hébergement, une flèche marquée « kiblat » indique la direction de La Mecque pour la prière.
Bilan de la Malaisie : les hébergements
Dans chaque ville, on visait le quartier de Little India pour dormir. C’est vivant, pas cher et près du centre. Les hébergements sont en général propres et puis quand on paye entre 10 et 15 € pour une chambre double, on ne fait pas les fines bouches ! Concernant le Wifi, dans chaque hébergement il n’était pas très bon et très lent. Vous ne pourrez peut-être pas faire des appels visio à la famille ou télécharger La Casa de Papel, mais vous pourrez toujours lire nos articles et ça, ça n’a pas de prix.
Notez que dans certains hôtels il faut payer une taxe de séjour de 10 MYR (2,15 €), parfois pour tout le séjour ou parfois pour chaque nuit.
Bilan de la Malaisie : les transports
Pour bouger d’un point A à un point B en Asie, en général on prend le bus. Bonne nouvelle, ça fonctionne aussi en Malaisie. Le plus de la maison c’est que le point B de destination est en fait un point C, que le vrai point B se trouve à 250 km dans une autre direction, et que peut-être on rajoute un point D à brûle-pourpoint (toujours sympa à placer celui-là) et sans prévenir personne. On arrive toujours à destination dans des bus plutôt confortables, pas trop vieux et pas trop chers et puis on n’est plus à 300 bornes près, surtout quand on sait convertir les temps de trajet en sommeil à la minute près comme Gaëlle, mais il paraît qu’ils sont que 7 au monde à pouvoir le faire alors soyez patient et tout se passera bien.
Les transports en commun dans les villes sont toujours très propres, modernes et climatisés et il y a même certaines lignes de bus gratuites. Alors au début ça fait tout drôle, on rentre dans le bus à tâtons, on passe devant le chauffeur qui nous observe. On se dit que s’il nous observe c’est que le bus n’est pas vraiment gratuit, car s’il était vraiment gratuit pourquoi nous observerait-on ? Alors on adopte la technique du « j’te regarde pas donc t’existes pas ! » et on file s’asseoir sans payer. #thuglife Finalement, ces bus sont vraiment gratuits et on s’y habitue assez rapidement pour finir par planifier toutes nos visites en fonction du plan des lignes. #normallife
Quand tu vas t’asseoir pour la première fois dans un bus gratuit
Vous pouvez oublier Uber qui ne fonctionne plus dans toute l’Asie, c’est Grab qui a pris le contrôle des taxis à moindre coût.
Bilan de la Malaisie : la cuisine
Si vous faites partie des êtres humains de type français, c’est que vous avez du goût (normalement) en matière de nourriture. S’il y a des Belges et des Suisses dans la salle, on aime aussi la bière, les frites et le chocolat. S’il y a des Anglais et des Allemands dans la salle, on compatit. On est là pour parler de la nourriture en Malaisie et ce n’est pas vraiment le point fort du pays. On ne dit pas que c’est mauvais, mais ça ressemble beaucoup à la cuisine indonésienne et si votre futur voyage en Malaisie a un but cuisino-gastronomique (peut-être que cette expression est inventée, et alors ?) vous risquez d’être déçu.
Les famosa chicken rice ball de Malacca, des boules de riz parfumées au poulet. On ne les a pas trouvées très famosa…
Soupe de nouilles épicée : le Laksa !
La cuisine indienne en Malaisie
Sinon, on a renoué avec la cuisine indienne (la vraie, pas celle qu’on trouve en France) et pù⇑ãîñ de bØΓÐΣ∠ de mΣΓÐΣ que ça fait du bien. Farandole de poulet tandoori, butter chicken, cheese naans, garlic naans, chapati, etc., on a abusé de bouffe indienne et ça fait vraiment du bien.
Le butter chicken.
Le poulet tandoori.
Il existe cependant un mystère total concernant les biryanis. En effet, ces plats de riz parfumé aux épices, parfois accompagné de poulet s’appellent biryani en Inde. On n’a pas trouvé la réponse, mais après mûr réfléchissement (si vous ne connaissez pas ce mot merci de vous remettre en question), on a déterminé 3 solutions : soit le gars qui l’a importé était dans le déni total de son pays d’origine, soit il avait quelques problèmes de dyslexie, soit la vérité est ailleurs avec Mulder, Scully et les Bogdanoff.
Le durian
On est un peu obligés d’en parler. Car c’est le fruit phare du pays. Tout le monde en parle, mais pour en dire du mal et l’interdire dans les lieux communs, les transports et les aéroports. Pour vous faire une idée, un maroilles coulant 2 semaines au soleil, tout juste sorti des égouts arrosé de pisse de chat serait toléré là où le durian est interdit. Pour le goût on repassera. Mais si ce paragraphe vous a convaincu d’essayer, on vous laisse débriefer en commentaire.
La vérité c’est qu’on en rajoute grave et qu’on n’a même pas goûté ! (haha) (haha)
Vous pouvez remplir votre bouteille d’eau de 1 litre pour 0,20 MYR (0,04 €) à plusieurs endroits dans les rues des villes, ouvrez l’œil !
Bilan de la Malaisie : insolite
Il y a parfois des passages piétons en diagonale de certains carrefours. Ça permet de gagner du temps. Mais aucun bonhomme vert ne dit quand on peut y aller. En général, on suivait les locaux.
On a apprécié la croustillante transformation des mots occidentaux incorporés au bahasa, la langue officielle du pays. En Malaisie, on achète une aiskrim (ice cream/glace), puis on prend un teksi eksklusif et eksekutif !
Il est interdit de fumer dans les rues et les parcs nationaux de toute la Malaisie. On applaudit des deux poumons !
Les parcs nationaux sont gratuits en Malaisie, là on applaudit des yeux ! (Cette cascade est réalisée par des professionnels, ne pas reproduire chez soi !)
Alors que la plupart des pays d’Asie sont surpeuplés de chiens errants, il y en a beaucoup moins en Malaisie. Ce sont les chats errants qui dominent ici.
Le sport national malaisien est le badminton. On est surpris, on s’attendait à un sport plus populaire comme le foot, le tennis ou le bobsleigh.
Bilan de la Malaisie : les chiffres
Nous avons parcouru 1 015 km en Malaisie. Pendant ce temps-là, nous avons aussi :
- voyagé en payant nos tickets dans 11 bus,
- voyagé sans payer nos tickets dans 9 bus (#thugl… ah non, ils étaient gratuits),
- été compressés dans 3 mini vans,
- pris 2 taxis,
- commandé 1 Grab,
- vogué sur 2 ferrys,
- emprunté 1 funiculaire (mais on l’a rendu après),
- loué 1 scooter,
- posé nos délicates fesses sur les sièges de 3 métros,
- eu l’honneur d’être transportés dans 2 trains,
- dormis dans 3 hôtels,
- somnolé dans 1 guesthouse.
Pour nos 17 jours en Malaisie, nous avions prévu de dépenser 25 €/jour/p. Sur les 850 € prévus pour 2, nous avons dépensé 642 €, soit un total de 18,90 €/jour/p.
La nourriture
La nourriture ne coûte pas cher dans tout le pays. On s’en sort en moyenne entre 7 et 15 MYR/p. boisson comprise (1,50 € – 3,20 €). C’est le plus gros poste de dépense, mais sur un tout petit budget et en se faisant plaisir donc c’est que du bonheur !
Les hébergements
Toujours des chambres doubles. La moins chère coûtait 50 MYR la nuit (10,65 €) et la plus chère 80 MYR la nuit (17 €), taxe de séjour comprise. Des prix variés, mais corrects pour une qualité et une propreté souvent égales.
Les transports
Les prix sont à peu près les mêmes dans tout le pays. On peut payer 10 MYR (2,15 €) pour 2 heures de route ou 33,50 MYR (7,20 €) pour 7 h 30 de route. Ajoutez à cela des bus modernes, propres et climatisés. Ça donne des transports très confortables en Asie.
Les visites
On a effectué très peu de visites payantes en Malaisie. Non pas qu’on ait des oursins dans les poches. C’est surtout qu’elles sont souvent gratuites. Et quand elles ne le sont pas, les prix sont très abordables.
Le visa
Il n’y a pas besoin de visa en tant que Français pour séjourner jusqu’à 90 jours en Malaisie. Pensez à vérifier systématiquement cette information sur le site du gouvernement avant chaque voyage.
Les frais bancaires
Les banques Maybank, CIMD, MEPS & AmBank ne prennent aucun frais de retrait au distributeur. On les trouve de partout dans le pays, il existe beaucoup d’autres banques, mais on ne les a pas testées.
Bilan de la Malaisie
On n’a jamais été déçus ni transcendés par les lieux visités. Un pays d’Asie moderne et confortable qui manque parfois d’authenticité. Mais il tire sa force dans son melting pot national hérité du colonialisme et d’une politique d’immigration très active. On a particulièrement apprécié la variété des lieux visités. Mais aussi le trio jungle/street art/gastronomie sur l’île de Penang, la tranquillité tranquille et solitaire de l’île de Pangkor. La diversité de Malacca et la modernité occidentale de Kuala Lumpur ont également réussi à nous convaincre. En gros, la Malaisie ce n’est pas un coup de cœur. Mais c’est un pays qu’il est bien de visiter.
Comments (4)
Excellent article, ça m’a vraiment donné de voyager dans ce pays après mes études 😁.
Une question : vous avez payé cmb le billet A/R ?
Et y’avait-il beaucoup de touristes au moment où vous étiez parti ?
Vous faites du superbe boulot, c’est vraiment top !
Merci à vous !
Salut Mohamed,
Je te souhaite d’aller découvrir la Malaisie. On a payé nos billets 530 € mais on a pris un aller/retour Lyon – Bangkok, car on a passé 1 mois en Thaïlande avant. Ensuite, on a pris un aller simple depuis Kuala Lumpur pour retourner à Bangkok avec Air Asia, c’était moins cher comme ça.
On y était au mois de mai, qui est plutôt calme d’autant plus que c’était le ramadan. 😉
Merci beaucoup pour ton commentaire et n’hésites pas si tu as d’autres questions.
A bientôt !
Après 3 ans 1/2 autour du monde, dont une bonne partie de l’Asie largement enrichie par les conseils de Gaëlle et Maxime…
Après avoir un peu décroché de leurs aventures dans les premiers temps de notre retour en France (choisi et donc aussi heureux que notre voyage)…
… Je retrouve avec bonheur leurs bons tuyaux, avec de la bonne humeur dedans.
Merci, milles merci.
Si ma mémoire est bonne, il me semble que vous nous aviez écrit avant de passer au Cambodge non ? Génial un tour de France après un tour du Monde, on n’a plus envie de s’arrêter non plus !
Merci de nous suivre encore, à bientôt ! 🙂