Bienvenue à Pondichéry, l’Inde française.

Pondichéry

Pondichéry c’est une vraie plaque tournante de la drogue, la French Connection indienne. Comme dans le film, ça deale à chaque coin de rue et tout vient de France. Baguettes, croissants, pains au chocolat, saucissons, croque-monsieurs, fromages etc … En plus personne ne se cache, tout est affiché dans les rues. Forcément qu’on veut notre part du gâteau ! On s’arrête devant le frigo d’une boulangerie : Chèvre à gauche, brebis à droite. On louche tellement fort que nos yeux finissent par se regarder. C’est décidé, on passe Noël ici !

Retrouvez notre bilan et notre vidéo de l’Inde ici.

Découvrez toutes les infos concernant le visa indien et son obtention sur Visamundi.

« On sait que c’est Tony qui te l’a refourgué ce camembert ! »

The French Connection – 1971

Douce France

On arrive à Pondichéry, ancienne colonie française. Pas une vache ni un singe à l’horizon, pas d’odeur « révolutionnaire », preeesque aucun déchet par terre … Mais on est où là ??? Ah c’est bon, on voit un enfant qui fait caca dans la rue. On est toujours en Inde, ouf !

La découverte d’une boulangerie, c’est un geyser de pétrole pour nous. Des petits St Nectaire à la place des dollars dans les yeux. Mais on y va en douceur, d’abord les viennoiseries. Ensuite on monte crescendo.

Pondichéry

Bon on se méfie un peu au premier abord. Notre seule tentative de viennoiserie, c’était en Chine. Elle s’était soldée par un cuisant échec. « Brioche au beurre » qu’ils disaient ! Ils avaient été jusqu’à mettre des haricots rouges au milieu d’un truc … infecte ! Bref, cet épisode douloureux et véritable offense à l’institution qu’est la gastronomie française est loin derrière nous. Aujourd’hui il n’en est rien, car nous avons élu Pondichéry best place forever de l’Inde entière  juste à cause de la bouffe.

Enfin s’il n’y avait que nous. On entend des petits cris de plaisir dans la boulangerie. « Ohhh un tiramisu, c’est magnifique ! Ahhh un jambon-beurre, c’est génial ! » Pas de doute, quand ça s’extasie autant devant de la nourriture, c’est Français ! En même temps, un Français qui parle en français … bref vous avez compris !

On se fait même plein de copains Indiens !

Et dès qu’on rencontre Thierry et Laetitia (un couple plus « malheureux » que nous puisqu’ils voyagent depuis 6 mois) qu’est-ce qu’on fait ?? Et oui, en plein dans le mille. On parle de bouffe ! Un peu de l’Inde aussi, car on pourrait en parler pendant 28 heures non stop (tiens, comme la bouffe !) tellement ce pays est dingue. Nous on ne voyage que depuis trois mois, alors on imagine leur calvaire. Pour vous donner une image, c’est comme si on met Obélix à la diète pendant une semaine et que d’un seul coup on le lâche au milieu des sangliers (désolés on n’avait que ça sous le coude).

Voilà. Ça, c’était pour l’entrée. En plat principal, on vous sert une visite de la ville (calmez-vous, c’est pas la folie non plus !) et en dessert on vous met une part d’Auroville, la ville d’à côté. Mais bien sûr qu’il y aura du fromage. Si vous arrivez avant nous … 😉

Bien entendu, pour ceux que ça intéresse et les futurs visiteurs de Pondichéry (surtout pour eux en fait) on met toutes nos bonnes adresses à la fin de l’article !

Pondichéry, la française

On vous l’a dit, les visites à Pondichéry ce n’est pas ce qu’il y a de plus transcendant. Quand vous avez vu la promenade le long de la mer avec la statue de Gandhi, le parc et les quelques églises et cathédrales, vous avez presque fait le tour. On a quand même beaucoup aimé les villas de style colonial et les couleurs des maisons dans certaines rues.

Pondichéry

Pondichéry

Pondichéry

Pondichéry

Pondichéry

Pondichéry

Pondichéry

Pondichéry

Dans la rue, devant l’entrée des maisons, il y a des kolams. Ce sont des dessins colorés faits en poudre de riz. Un Français, qui habite ici, a bien tenté de nous expliquer ce que ça signifie, mais son verre de rhum/mangue a fini sa phrase avant lui. « jjj’sais ppplus ! » Voilà, ça donnait à peu près ça.

Du coup on a ENCORE été obligés de faire nos recherches par nous même des heures durant, et il s’avère que ces jolis dessins sont faits pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs et leur porter chance. Merci Wikipédia !

Pondichéry

On est passés devant le temple Arulmigu Manakula Vinayagar (à répéter plusieurs fois très vite) où un éléphant nous bénit quand on lui donne une roupie, une pomme ou rien du tout, chaque jour à partir de 16 heures.

Pondichéry

Ici le tamoul est la langue officielle, un peu surprenant au premier abord et puis on s’y fait (pas du tout !). Les hommes tamouls sont reconnaissables car ils se baladent en jupe. Nous sommes restés essentiellement dans le quartier français, appelé « white town ». Comme il y a 14 000 français qui vivent à Pondichéry et une grosse communauté catholique, il y a des décorations de Noël un peu partout. Si vous avez loupé notre lettre au père Noël, voici la piqûre de rappel. 😉

Pondichéry

À Pondichéry, il n’y a pas de plage. Juste une promenade avec d’énormes rochers noirs et un courant toujours très fort donc la baignade est interdite. Mais comme les Indiens ne sont pas très disciplinés et que le gouvernement aime les images bien gores, il y a la photo d’un enfant qui serait mort sur cette plage quelques années auparavant.

Si vous avez suivi nos aventures au pays des fakirs, vous savez déjà de quoi le gouvernement indien est capable. Au cas où, veuillez cliquer sur l’autre piqûre de rappel. Cette fois-ci, comme le gouvernement semblait ne pas avoir de journaliste spécialisé dans le cliché-d’enfant-mort-qui-fait-pleurer-tout-le-pays sous le coude, ils sont allés sur Google, « enregistrer l’image sous … » et le tour est joué.

Vous reconnaissez cette photo ?

Après vérifications, c’est bien le petit Aylan, cet enfant de 3 ans retrouvé mort sur une plage turque en 2015 qui avait ému le monde entier. Bon, inutile de vous préciser que le gouvernement indien, plus les jours passent, moins on peut se l’encadrer.

Auroville, capitale d’utopie

Auroville est à 10 km de Pondichéry. Comme d’habitude, les tuk tuks s’en donnent à cœur joie et hurlent des tarifs indécents. Après 15 grosses minutes de négociations, on a même droit à « Ok, je vous emmène pour 200 roupies et vous me mettez 200 roupies d’essence. » Dommage Oui-Oui, tu vas repartir tout seul avec ton beau taxi !

On en trouve un au prix correct et roulez jeunesse ! Auroville, c’est une ville atypique. Quand on a passé la partie bidonville/vaches/saletés/pauvreté, tout est propre et beau. Il y règne une ambiance très paisible.

En anglais ET en français, bel effort !

Pour vous expliquer, Auroville est une ville créée en 1968 par Mirra Alfassa, appelée aussi « Mère » (par ses fils ??). C’était la femme de Sri Aurobindo, un ancien philosophe, poète, spiritualiste etc … qui a lutté activement pour l’indépendance de l’Inde. Sri Aurobindo, pour faire court (même si c’est déjà long), c’est le gars qui a titillé Gandhi pour la place de meilleur être humain du monde aux yeux des Indiens mais qui a fini deuxième, ce qui est tout de même plutôt pas mal. Le Poulidor du peuple indien en quelque sorte ! 😉

Les deux tourtereaux ont donc décidé de créer une ville pour « tous les hommes de bonne volonté qui ont soif de progrès, qui aspirent à une vie plus haute et plus vraie. » Et ça c’est pas nous, c’est « Mère » qui le dit !

Le but était de créer une société utopique dans un lieu qui n’appartiendrait à aucun pays et où il n’y aurait pas de distinctions sociales, ni de questions d’argent. Juste des gens qui choisissent un travail avec pour seul but le bien-être de la communauté. Aujourd’hui, quelques 2000 personnes issues de 40 nationalités différentes ont choisi de venir vivre sans argent, sans politique, sans nationalité, sans religion afin de créer une nouvelle humanité.

Comme on savait que la description alléchante et sexy du dessus allait vous plaire, on s’est renseignés sur les modalités d’inscription pour entrer à Paradis-sur-Mer ! Vous devez impérativement venir vivre entre un et trois mois sur place dans l’une des guesthouses de la ville. Ensuite, si vous souhaitez toujours adhérer à la secte cette vie parfaite, il vous suffit de venir travailler pendant un an et montrer de quoi vous êtes capable afin d’être accepté. À savoir que pendant cette année (qui vous mènera automatiquement au Nirvana) on peut vous demander de réaliser n’importe quelle tâche à n’importe quel moment. Une fois l’année de dur labeur accomplie, vous faites automatiquement partie de la famille.

Nous, on retient surtout la balade en forêt et la découverte du banian, un arbre incroyable qui a la particularité de faire pousser ses branches vers le bas jusqu’à ce qu’elles prennent racine dans le sol. Au début, on s’attend à une prouesse technique établie par le David Copperfield des paysagistes mais en fait cet arbre est tout à fait normal.

Sur les photos du dessus, il n’y a qu’un seul arbre

Pour le reste, il y a le visitors center où l’on découvre une ébauche de ce qu’aurait dû être Auroville aujourd’hui, à savoir une ville en forme de galaxie autour du Matrimandir, une balle de golf géante faite pour la méditation. On l’a vue de l’extérieur car pour entrer dedans il faut réserver au minimum un jour avant.

En dehors de ça, quelques boutiques « made in Auroville » où les prix sont plutôt élevés. Peut-être que les « fils » n’ont pas lu jusqu’à la partie où « Mère » (décédée en 1973) disait que l’argent c’est pas bien. Pour finir, et selon nous, si vous y restez une heure c’est déjà pas mal. Car à part un arbre qui se prend pour une forêt et une grosse boule jaune, il n’y a rien à voir. Même pas quelques habitants pour montrer comment c’est beau quand on vit en utopie …

Marchez sur nos pas !

1 € = 71 Roupies indiennes (INR)

Se rendre à Pondichéry :

  • Depuis Chennai, rendez-vous à CMBT (Chennai Mofussil Bus Terminus) et demandez le numéro du bus. Un bus toutes les 30 minutes, durée 4 heures et prix 150 INR/personne (2€).
  • Depuis Mahabalipuram (mamallapuram), rendez-vous au croisement à l’entrée Nord du village puis faites signe au chauffeur. Un bus toutes les 30 minutes, durée 2 heures et prix 60 INR/personne (0,80 €) ou 120 INR/personne en bus climatisé et plus spacieux (1,65 €).

Où dormir à Pondichéry :

  • Malar Guesthouse (TripAdvisor N°78/140) Une seule nuit dans une chambre pas très propre, avec un WiFi pas terrible, un lit pas très moelleux, et une eau pas très chaude. 1300 INR (17,90 €) la chambre double sans petit déjeuner, trop cher !
  • Villa Labourdonnais (pas sur TA) On y a passé la suite du séjour. Très bon rapport qualité/prix, surtout à Pondichéry où les prix sont très variés et non gage de qualité. Lits durs mais très bon WiFi et frigo dans la chambre. Le patron est un français expatrié. 600 INR (8,20 €) la chambre double sans petit déjeuner.

Où manger à Pondichéry :

  • Baker Street (TripAdvisor N° 2/13 – Desserts) La boulangerie dont on parle au début de l’article, un vrai bon goût de France !
  • Le Café Chaplin Pondi (TripAdvisor N° 83/319) Une bonne première fois et une seconde plus mitigée, dommage.
  • Crêpe In Touch (TripAdvisor N° 21/319) De véritables crêpes bretonnes très bonnes et copieuses !
  • Passez visiter la boutique Ma Pondy Chérie située à l’étage.  Vous y trouverez des vêtements, souvenirs, livres et autres pièces uniques dont le patron, Jean-Marc, un grand voyageur, critique gastronomique et passionné de mille choses avec qui l’on peut passer des heures à discuter !
  • Indian Coffee House (TripAdvisor N° 1/9 – Thés & cafés) Le fameux restaurant indien que l’on voit au début du film L’odyssée de Pi. Tout est bon et pas cher du tout.
  • Akbar Biriyani (celui de Bussy St – pas sur TA) Les indiens savent faire le poulet et ici il est tout simplement excellent sous toutes ses formes.
  • Rendezvous (TripAdvisor N° 47/319) Un des restaurants les plus chers de la ville mais pour les amateurs de viande c’est parfait.

Retrouvez notre bilan et notre vidéo de l’Inde ici.


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