Bilan de la Chine
Le gong du bilan de la Chine a sonné.
Nous avons décidé d’être transparents, de vous offrir nos aventures telles que nous les vivons. Un mois ça passe très vite, surtout un mois en voyage. Sauf que notre mois en Chine nous a semblé long par moments. D’ailleurs, on va vous confier un secret : la Chine, c’est pas trop notre truc.
C’était pas notre Chine
Quand on a choisi la Chine, on se disait que c’était un bon compromis entre notre mode de vie et celui des pays d’Asie plus pauvres. On pensait être dépaysés, mais prendre nos marques assez rapidement. Si le dépaysement a bien eu lieu, on a surtout pris nos marques de départ pour filer au Vietnam.
Quand on part pour 1 an à travers le monde, il y a forcément des pays qui ne nous plairont pas. Mais celui-là, on ne l’a pas vu venir. Nous nous imaginions courir main dans la main au soleil au milieu des Chinois rieurs à manger du riz cantonais à foison. Au final, nous avons marché (beaucoup) sous les nuages de pollution en évitant les crachats des Chinois et à se demander, chaque jour, quel animal était présent dans notre assiette.
Cette photo prouve qu’il y a bien 6 heures de décalage entre 北京 et 巴黎
Si nous avons su profiter du meilleur de la Chine, nous avons tout de même quelques remarques à faire. À commencer par le fait que tout est écrit en chinois…
Bilan de la Chine : les hébergements
Les hôtels n’étaient pas chers, mais on a vite déchanté. Si vous aimez les séjours en chambre sans fenêtre de 3 m² en compagnie du bruit incessant, des cafards, les odeurs de cigarette et dormir sur des lits en béton (c’est pas une métaphore… ) vous ferez des économies en Chine. Et quand il ne faut pas jouer les équilibristes pour se doucher sans mettre les pieds dans les toilettes turcs, c’est déjà une victoire.
Heureusement que le niveau a été relevé par les guesthouses et auberges de jeunesse découvertes au hasard des clics ou des rues. Tenues la plupart du temps par des jeunes, nous y avons trouvé un accueil et un service impeccables. Parfois même très stylées !
Hormis les abords des quartiers touristiques, les rues sont très sales, de partout. Les trottoirs sont pleins de scooters, de cuisines, de déchets ou les trois et les toilettes publiques désertées par les femmes de ménage. Mais il y en a à chaque coin de rue ! Allez, un bon point pour la Chine, et pour Gaëlle ! 🙂
Ça roule en Chine
Ça roule et ça klaxonne tout le temps, oui ! On a eu beaucoup de mal au début, surtout parce que les priorités sont inversées par rapport à chez nous. En France, lorsqu’un piéton s’apprête à traverser la route on doit s’arrêter et l’inviter d’un geste courtois à s’engager. En Chine, le piéton est un être insignifiant ! C’est-à-dire que le bus a priorité sur la voiture qui a priorité sur le scooter qui a priorité sur le vélo qui a priorité sur le piéton qui a priorité sur le moustique.
Même sur les trottoirs où les scooters vous klaxonnent sans vergogne. On a aussi appris que le feu rouge n’est pas valable pour ceux qui veulent tourner à droite et les véhicules qui s’arrêtent aux passages piétons prennent une amende.
Concernant les transports, on a de tout. Du métro tout neuf futuriste, propre et classe au train des années 50 rouillé qui carbure à 60 à l’heure maximum. Le TGV est moderne, tout blanc et confortable, mais ne dessert pas toutes les villes. Le bus est toujours sympathique, car il offre une immersion de quelques instants auprès des aisselles des locaux et réserve sa part de mystère quant à la destination désirée. On a confirmation que c’était la bonne route une fois arrivé. Et enfin les taxis. Ces gars vous attendent à l’entrée des gares, des stations de métro, des endroits touristiques, des restaurants, dans la rue, de partout en fait ! Et ils répètent 20 fois d’affilée le mot « tagsi ? » au cas où les 19 premières fois n’auraient pas suffi.
Bilan de la Chine : insolite
Dans certains restaurants, les toilettes n’ont qu’un fin rideau en guise de porte d’entrée, laissant libre cours aux bruits et aux odeurs de venir se mêler à votre assiette. Non, nous n’y avons pas mangé.
Dans les toilettes hommes, un petit dessin vous apprend que faire un pas de plus en avant peut être utile, juste au cas où.
Dans les toilettes toujours, parfois seul un petit muret vous sépare de votre voisin. Par moments, on en trouve avec de vrais murs. Puis des fois rien.
Dans toutes les villes, il y a des barrières le long des trottoirs et au milieu de la route. Le peuple aurait-il besoin d’être guidé ?
En Chine, faire du bruit en mangeant n’est pas impoli, pets et rots inclus.
Il y a très peu de laveries en Chine, ce sont les hôtels qui proposent ce service. Sinon, il faut aller dans les campus.
Dans les files d’attentes, les Chinois n’ont aucun scrupule à doubler tout le monde. Ensuite, ils râlent quand un autre Chinois vient les doubler.
La censure va très loin dans ce pays. Outre Google et une grosse partie des réseaux sociaux, la presse chinoise est constamment surveillée et contrôlée. Il n’existe qu’un seul journal traduit en anglais, édité par le gouvernement…
Bilan de la Chine : les chiffres
Pendant ces 30 jours passés à crapahuter sur 4 780 km en Chine, nous avons :
- pris 19 bus,
- emprunté 19 métros,
- interpellé 11 taxis,
- embarqué dans 1 avion,
- souffert dans 5 trains,
- somnolé dans 3 TGV,
- marché 422 km,
- dormi dans 8 hôtels,
- rêvé dans 4 guesthouses,
- ouvert les yeux dans trois auberges de jeunesse.
Initialement, nous avions prévu de dépenser 30 €/jour/personne. Sur les 1800 € prévus pour 2 nous avons dépassé notre budget de 223 € et fini à 33,70 €/jour chacun. Les visites sont assez chères en Chine et on n’arrivait pas à choisir entre toutes celles que nous avions repérées. Alors, on les a toutes faites !
Marketing de génie !
Bilan de la Chine
Même si l’ambiance générale et les mœurs locales ne nous ont pas vraiment plu, il n’y a pas que du mauvais en Chine. Et loin de là ! Les lieux et paysages que nous avons visités ont littéralement occulté les facettes péjoratives qui auraient pu nous faire fuir le pays. Il expose son patrimoine avec brio et ses vestiges n’ont rien à envier à ceux laissés par les Grecs antiques ou les pharaons d’Égypte. Également des paysages époustouflants et uniques au monde qui resteront gravés à jamais. Avec en points d’orgue l’évident rêve accompli de la Grande Muraille de Chine et le cœur emballé par le tourbillonnant parc national de Zhangjiajie.
Debout les gars, c’est que le début !
Comments (8)
Après le Machu Picchu, j’adorerai visiter la Chine et le Japon. Je voudrais comprendre la différence entre ces deux cultures. En tout cas, j’espère être agréablement surprise, on verra bien !
On n’a pas été au Japon mais il a l’air aux antipodes de la Chine question culture. Laisse nous un avis ou un ressenti si tu as la chance de parcourir les deux à l’avenir !
J’ai pris du retard dans la lecture de votre blog mais un beau bilan avec des belles touches d’humour ^^
Nous avons aussi de gros a priori avec la Chine et on ne sait pas si on arrivera à se laisser tenter un de ces 4 ..
Hâte de lire la suite 😀
Ravis de voir que l’article t’a plu. Oui c’est un grand pays très différent du notre et pas forcément très accueillant mais ses monuments et paysages méritent le détour. On ne le regrette pas ! 😉
C’est très agréable à lire. Merci de nous faire partager toutes vos découvertes. On attend la suite…….
Merci beaucoup pour ce compliment, et de nous suivre ! La suite arrive bientôt 😉
Super article. Toujours un ton et une manière d’écrire qui donne envie de lire et de découvrir vos anecdotes !
Merci beaucoup ! On prend beaucoup de plaisir à écrire donc ce genre de compliment c’est que du bonheur. 🙂