Hoi An à bicyclette
Séjour à Hoi An. Balades à vélo, plages et cocotiers d’eau.
Pour traverser le Vietnam, on prend un open ticket. Un billet de bus avec lequel on va où on veut quand on veut. Plutôt cool non ? En plus, ça tombe bien, on a très très envie d’aller à Hoi An. Une petite ville en bord de mer pleine de cocotiers d’eau et de plages de sable fin. Du coup, on suppose que vous avez très très envie d’y aller aussi maintenant ? Ça tombe bien, on vous emmène !
Le bus magique vers Hoi An
On fait à nouveau confiance à The Sinh Tourist pour l’open ticket. Après la superbe croisière passée avec eux sur la baie d’Halong, on s’est dit qu’on n’allait pas changer une équipe qui gagne ! On prend les bus de nuit, ça permet d’économiser quelques nuits d’hôtel et surtout de profiter de chaque journée.
Pour la modique somme de 30 € pour quatre trajets, c’est plutôt intéressant. Mais on doit avouer qu’après les difficiles transports chinois, on se demande tout de même à quelle sauce on va être « mangés » au Vietnam.
On se prépare psychologiquement à passer treize heures puis quatre heures dans un bus couchettes. Mais quand on voit arriver le bus en question, on est plutôt contents. En plus d’avoir un bus moderne et équipé du Wifi, on nous donne une bouteille d’eau, une couverture et une lingette rafraîchissante censée gommer de nos doux visages les futurs stigmates laissés par une nuit qui s’annonce longue.
Une nuit plutôt agitée. Un coup de klaxon par-ci, un Vietnamien qui ronfle, un coup de volant par là, un autre Viet… Ah non, le même Vietnamien qui passe un coup de fil. Une pause pipi, deux pauses pipi, trois pauses pipi au milieu de nulle part où seuls les moustiques et les araignées font la loi. Une pause d’une heure à Hué puis nous voilà enfin à Hoi An quatre heures plus tard.
Hoi An, en toute légèreté
Hoi An c’est petit. L’agence Sinh Tourist est en plein centre et notre homestay à deux minutes à pied. On aurait pu arriver en pantoufles, c’était pareil !
La plupart des hôtels et guesthouses à Hoi An prêtent des vélos. Du coup, on se balade à vélo. Une âme d’enfant oubliée resurgit au premier coup de pédale, et on part cheveux aux vents, guidés par notre seule insouciance. La vieille ville est un lieu très paisible où l’on déjeune des bons petits plats locaux pour 1 €. Le prix d’une bière bien fraîche « culmine » à 0,12 €. Juste en face, le quai de la rivière Thu Bon où se trouvent bons nombres de bateaux à touristes.
Cau lo : 1 € !
Notre seconde journée à Hoi An, on la consacre à la plage. Celle d’An Bàng.
Oui, on sait ce que vous allez dire. Qui dit plage dit touristes, forcément ! Eh bien oui, ici aussi ! Sauf que nos compatriotes Occidentaux préfèrent s’entasser, se prélasser sur les transats à l’entrée de la plage, qui sont payants et qui vous obligent à consommer !
Les plages d’Hoi An
Mais si, comme nous, vous aimez être seul à la plage, on vous conseille de marcher un peu. Car quelques centaines de mètres après la rôtisserie humaine, plus un chat. Mis à part quelques pêcheurs, où un marcheur de passage, notre serviette et notre sac pleurent de solitude. Nous ? On se baigne ! On ouvre une parenthèse pour parler de la température de l’eau (il faut dix secondes pour rentrer dedans) voilà.
Une famille de pêcheurs.
L’âme d’enfant retrouvée la veille grâce au vélo se décuple au rythme des vagues et la journée passe très vite. Nous rentrons en milieu d’après-midi, car le soleil commence à baisser quand un dernier spectacle s’offre à nous. Sur un fond de rizières et de soleil fuyant, un buffle et son petit prennent un bain après une dure journée de boulot. À peine le temps de sortir l’appareil photo qu’une nuée de curieux se joint à nous, mitraillant l’animal et sa progéniture comme jamais afin de figer l’instant unique auquel nous assistons.
On quitte nos vélos, pour la soirée, et partons découvrir la ville de nuit. Surtout le pont pagode japonais et la rue des lanternes artisanales, enfin illuminés.
Les lanternes artisanales au marché de nuit.
Le water coconut village près d’Hoi An
Aujourd’hui, on s’éloigne de la ville. Et le must avec une petite ville comme celle-là, c’est que la campagne n’est qu’à deux coups de pédale ! Direction la péninsule de Cam Thanh et le village des pêcheurs : water coconut village, le village des cocotiers d’eau.
Non pas que l’on doute de votre faculté à traduire la langue de Shakespeare, on voulait juste attirer votre attention dessus. Car au milieu de ce village côtier se cachent sept hectares de mangrove et de forêt de cocotiers. On cherche secrètement à aller la sillonner en basket boat, cette forêt.
Les pêcheurs d’Hoi An
C’est à ce moment précis que Hang, une jeune Vietnamienne de 22 ans, nous aborde depuis son scooter. Son père est un pêcheur et propose, pour trois fois moins cher que les prix pratiqués en agences, le tour d’une heure en basket boat que nous recherchons. Outre l’aspect économique, profiter de ces paysages avec des locaux est une chance pour nous.
Nous partons nous balader en pleine forêt, presque au niveau de la cime des arbres. Le calme règne sur cette eau marron, sauf lorsque notre ami pêcheur se met à nous faire tourner à toute vitesse en 2, 3 coups de pagaie. Et la légèreté est de mise, surtout lorsqu’il nous confectionne des bagues en sifflotant l’air des mariés ou qu’il nous fabrique des couronnes en feuilles de cocotiers. Se balader dans cette forêt à l’allure amazonienne est un moment à la fois zen et enivrant. Nous revenons par une allée où un bateau paraît abandonné, jusqu’à la vue d’un hamac où le supposé propriétaire du rafiot se repose avant d’aller jeter ses filets à l’eau, en fin de journée.
Le début de soirée est l’occasion pour nous d’apprendre quelques rudiments de cuisine vietnamienne avec la maman de Hang. Au programme, pancakes vietnamiens soja-crevettes-viande enroulés dans une feuille de riz avec des herbes et morning glory, les fameux liserons d’eau sautés à l’ail suivi d’une dégustation.
Pleine de découvertes et de rencontres, cette dernière journée à Hoi An ponctue parfaitement notre séjour. Spécialement ce moment appréciable en compagnie de cette modeste famille qui nous rappelle pourquoi nous avons eu un jour l’envie de voyager.
Marchez sur nos pas !
1 € = 24 475 Dongs vietnamiens (VND)
Dormir à Hoi An
- Sunrise Homestay : 270 000 VND (11 €) la chambre double sans petit déjeuner – Prêt de vélos gratuit 24/24
La balade en basket boat nous a coûté 200 000 VND/p. (8,30 €) pour 2 contre 600 000 VND/p. (24,90 €) en agence.
Comments (2)
C’est comme une petite pause détente, repos, rencontres chaleureuses…c’est bon de vivre des « vacances dans les vacances » surtout après les longs trajets en bus même s’ils étaient super modernes. Les pensées vous accompagnent tous les deux. Bien amicalement, Elisabeth
Des moments que l’on savoure et que l’on vit au présent. C’est important et ça fait du bien. Merci beaucoup, on pense à vous et à toute l’équipe 😉
Gaëlle & Maxime