Himalaya : préparatifs du trek de Poon Hill
Récit de notre trek face aux Annapurnas, sur l’Himalaya.
1ʳᵉ partie : la préparation.
Tout juste arrivés au Népal, on n’a qu’une idée en tête : faire un trek ! Le 1er de notre vie. Ben oui, l’aventure nous appelle. Alors, soyons fous ! On s’imagine déjà tels les plus grands alpinistes partant défier les 8 848 mètres de l’Everest au péril de leur vie… Sauf qu’à notre échelle ça se passe 5 000 mètres plus bas. Mais c’est déjà pas mal, non ?
Welcome to Nepal : le balcon de l’Himalaya
Une arrivée très festive à Katmandou, l’atterrissage procure de grandes démonstrations de joie et de soulagement chez les Népalais. Comme si un miracle avait eu lieu, rassurant. Adrin, notre 1er ami népalais rencontré durant le vol, semble gêné et s’excuse presque. Nous, on trouve ça drôle. L’aéroport l’est aussi, tous les agents nous sourient. Celui de la sécurité n’a pas d’uniforme et éclate de rire dès que le portique sonne. On laisse même Maxime traverser tout l’aéroport et le service des douanes sans ses papiers pour aller chercher nos bouteilles d’eau oubliées plus haut. Impensable ailleurs.
Notre hôtel nous accueille d’une façon incroyable. Les sourires sont sur tous les visages, on nous défend de porter nos affaires et un thé nous est offert. Si on avait pu se connecter à internet avant notre vol, on aurait même découvert un mail où ils proposent de venir nous chercher gratuitement à l’aéroport. L’hospitalité népalaise n’est donc pas une légende.
Himalaya, nous voilà !
La recherche du trek commence dès le lendemain. Nous savons celui que nous voulons faire. Celui de Poon Hill monte à 3 210 mètres d’altitude sur l’Himalaya, face à la chaine des Annapurnas. Il a été fait par les Nowmadz, il y a quatre ans et semble à notre portée. Notre budget est limité et on veut le faire par nous même si possible, mais nous sommes curieux de comparer les prix.
Trouver un guide pour l’Himalaya
Astuce pour trouver un guide à Katmandou : marcher dans la rue pendant 30 secondes.
Nous, il nous a trouvés dès l’aéroport. Oui, ils sont de partout. Il est rentré directement dans notre taxi côté passager. Pourquoi pas après tout, chacun sa méthode.
Le lendemain, on a rendez-vous avec lui, mais on veut comparer avec l’agence de l’hôtel, pour voir si ça peut se rapprocher de notre budget. Le guide de l’aéroport propose 650 € et l’agence de notre hôtel 600 €, pour deux. Soit presque notre budget entier prévu pour deux semaines au Népal.
Un guide peut être un gros plus pour être sûr de ne pas se perdre et de ne rien louper. Et aussi pour dénicher les bons lodges ou guesthouses dans les villages traversés.
Après moult recherches et quelques calculs savants, on se dit qu’on en aurait pour 300 € maximum en partant tous les deux. Le filou qui s’incruste dans les taxis baisse son prix à 450 pour 2 €. Mais il est trop filou pour nous et en plus, il veut nous forcer la main.
Au départ, on voulait monter en pousse-pousse, mais on n’avait pas le temps.
Les gérants de l’hôtel ont l’air plus cool et le feeling passe mieux. Attentifs à notre budget, ils nous proposent leur dernier prix : 390 € tout compris pour deux. Après mûre réflexion et avoir comparé quelques prix sur internet et en ville, on accepte. On se dit qu’on pourra pleinement profiter de l’instant présent sans se soucier de chercher des logements ou se demander s’il fallait tourner à droite ou à gauche.
La formule comprend :
- le bus de Katmandou à Pokhara,
- les aller-retour Pokhara-Nayapul, village de départ de notre trek,
- deux nuits d’hôtel à Pokhara avec petit déjeuner avant et après le trek,
- trois repas/jour pendant six jours,
- cinq nuits en lodge.
Soit sept jours et six nuits tout compris. Et bien sûr notre guide et nos permis : Le TIMS (Trekker’s Information Management System – 20 $ sans agence) et l’ACAP (Annapurna Conservation Area Project – 19 $ sans agence). Il faut prévoir les passeports et trois photos d’identité pour les deux permis.
Himalaya : le matériel
Les gérants ont tout prévu, ils connaissent bien l’hôtel où l’on va à Pokhara et on pourra y laisser nos affaires en sécurité. On prévoit un sac à dos chacun : cinq kg pour Gaëlle et dix pour Maxime.
On avait à peu près tout prévu, on a complété avec deux gourdes en plastique d’un litre, deux polaires, une plaquette de Diamox en cas de mal des montagnes et un tube de crème de massage anticourbatures. Les achats ont été faits à Katmandou, car à Pokhara tout est plus cher.
Notre matériel pour cinq jours de trek (par personne) :
- 1 duvet Forclaz 10°C que l’on peut coupler,
- 1 drap de sac en soie,
- 1 doudoune,
- 1 veste imperméable,
- 1 veste polaire + 1 sweat à capuche,
- 3 t-shirts dont 1 technique,
- 1 pantalon Forclaz modulable,
- 1 caleçon technique,
- 1 sous-vêtement/jour,
- 3 paires de chaussettes dont 2 type basses trek,
- 1 paire de chaussures de trail Salomon Speedcross 4,
- 1 paire de tongs en plastique pour se relaxer après une journée de marche et accessoirement éviter une mycose des pieds dans la douche,
- 1 lampe frontale,
- 1 bonnet,
- 1 tour de cou imitation soie,
- 1 paire de gants,
- 1 paire de lunettes de soleil,
- 1 serviette microfibre,
- Des barres de céréales et/ou des fruits pour le p’tit creux de 11 heures,
- 1 plaquette de Diamox contre le mal des montagnes,
- 1 tube de Moov contre les courbatures,
- 1 gourde en plastique de 1 L pour boire dans les rivières, car l’eau est très chère en montagne,
- 1 paille Lifestraw pour éviter de tomber malade après avoir bu l’eau des rivières où les habitants lavent leur linge et font caca,
- 1 paire de Boules quies, car le placo des lodges donne l’impression d’être 10 dans la même chambre,
- 1 nécessaire de toilette à base d’échantillons de shampoing et de savon,
- bien entendu l’appareil photo et la caméra embarquée qui nous suivent de partout,
- 2000 roupies en liquide pour les boissons.
Chargé ? Pas chargé ?
On est partis charger, mais on ne l’a pas regretté, il fait très froid la nuit et dès 17 heures. Tout a été utilisé sauf les imperméables, car le soleil nous a accompagnés chaque jour.
On aurait peut-être dû louer un bâton chacun, pour s’aider dans les descentes, mais ce n’est pas indispensable.
Le bus pour Pokhara dure huit heures, contre les six annoncées. Le lendemain, nous rejoignons Nayapul, à 1000 mètres d’altitude, pour débuter le 1ᵉʳ trek de notre vie.
Découvrez le trek en seconde partie.
Marchez sur nos pas !
1 € = 115 Roupies népalaises (NPR)
Dormir à Katmandou
- Hotel Gallery Nepal, 1 300 NPR (11,50 €) la chambre double avec petit déjeuner.
Dormir à Pokhara
- Hotel Royal Image, 1 500 NPR (12 €) la chambre double avec petit déjeuner.
Faire un trek au Népal
C’est l’agence Magic Expedition Trekking & Tours qui a organisé notre trek.
Comments (2)
Gaelle de ne pouvais pas porter 15 kg?Je te pensais + forte que ça ,sachant que mon cher neveu est une personne fragile….
Mdr c’était déjà assez dur comme ça et il n’est pas si fragile au final 😉