Travailler en Nouvelle-Zélande : liberté, égalité, formalités
Quelles sont les démarches à l’arrivée pour travailler en Nouvelle-Zélande ?
J’arrive enfin à Auckland, soit l’une des villes les plus éloignées de… Ben de tout ! Là, après avoir traversé la planète, mes économies et moi, on décide d’un accord unilatéral et exponentiel (si, si, c’est possible) de kiffer la vie. Et ce ne sont pas trois bières et un burger qui vont nous faire peur ! Résultat des courses, en 4 jours à Auckland j’ai le rythme de dépenses d’un politicien – au hasard le petit qui gesticule avec ses Ray-ban sur le pif – sauf que là c’est vraiment mon argent donc c’est beaucoup moins drôle ! Je vous préviens, la vie à Auckland ça coûte un bras. Ça fait à peu près une couille et demi en euros.
Bref, on n’est pas là pour parler pognon, on a du pain (de mie, bienvenue en N-Z) sur la planche. Comment ouvrir un compte en banque ? Le numéro IRD, mais qu’est-ce donc ? Comment c’est qu’on fait pour vite trouver un travail de saisonnier en N-Z ? Aujourd’hui, devant vos yeux ébahis, je vais faire toute la lumière sur ces mystères qui vous hantent avant votre voyage au pays du long nuage blanc (c’est la Nouvelle-Zélande, si tu n’avais pas compris).
1 € = 1,65 Dollar néo-zélandais (NZ$)
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Travailler en Nouvelle-Zélande : liberté, égalité, formalités
Pour les premiers pas, on tâte le terrain. Déjà, on met des chaussures autour de ses chaussettes parce que la Nouvelle-Zélande, ce n’est pas une île tropicale (euphémisme). Il va falloir faire les choses dans l’ordre des priorités :
- boire une bière,
- ouvrir un compte en banque,
- reboire une bière,
- obtenir son numéro IRD.
- mais, qu’est-ce que c’est ?,
- t’inquiète pas, on voit ça après,
- acheter un van pour l’aménager,
- l’aménager,
- boire une bière dans son van aménagé,
- trouver du travail parce qu’on a mis tout l’argent dans le van aménagé (et un peu dans la bière aussi).
Travailler en Nouvelle-Zélande : ouvrir un compte en banque
Pour s’acheter des slips, manger du cassoulet et vivre de manière générale, il faut de l’argent. Comme c’est très compliqué de garder son argent tout seul, il existe des gens bons (j’aime beaucoup ce que je fais) qu’on appelle des banquiers. Ces personnes ont tellement le cœur sur la main – c’est pas souvent le leur, mais c’est le geste qui compte – qu’ils proposent de garder notre argent pour nous. Alors, quand on arrive en Nouvelle-Zélande, on cherche LA banque à qui parler. Les principales banques du pays sont la KiwiBank, ANZ, BNZ et Westpac. Il y en a d’autres, mais je n’avais pas trop le temps de creuser plus loin. Ou alors, j’avais certainement des choses plus importantes à faire à ce moment-là (#bière).
Elles proposent toutes la même chose à un poil de cul d’ornithorynque près ! J’ai choisi la KiwiBank parce qu’elle est plus répandue que les autres vu qu’elle est associée à la poste, la carte Visa est gratuite la première année et puis j’aime bien manger des kiwis (l’aile ou la cuisse, je ne suis pas difficile).
À Auckland, les banques exigent un rendez-vous, mais si on s’éloigne un peu du centre, on peut ouvrir son compte en quelques minutes.
Pour ouvrir un compte en banque en Nouvelle-Zélande, il faut :
- votre passeport,
- votre numéro fiscal de France si vous êtes Français, de Belgique si vous êtes Belge ou du Panama si vous êtes politicien,
- un justificatif de résidence. La KiwiBank accepte les lettres d’auberges de jeunesse, ils appellent pour vérifier,
- une copie de votre PVT,
- tros boîtes de raviolis pur beurre, du PQ sans additif et des olives sans couenne. Ah non, ça, c’est ma liste de courses.
Je n’ai pas eu à le faire, mais on peut vous demander de déposer une certaine somme pour ouvrir le compte (entre 10 et 50 NZ$). Ça doit dépendre de la banque, de l’agence, de votre tête, de la couleur du slip du banquier ou de tout ça à la fois.
Transferwise
Pour effectuer mon premier transfert sur mon compte néo-zélandais depuis mon compte français, j’ai utilisé Transferwise. Rendez-vous sur Transferwise pour transférer votre argent sur votre compte N-Z. C’est sécurisé et gratuit jusqu’à 500 euros.
Ce lien vers Transferwise est affilié. Si vous faites votre transfert en cliquant sur ce lien, il sera moins cher et une prime me sera reversée. Ce ne sera pas un petit pas pour l’homme ni un grand pour l’humanité, juste un geste sympa envers vous et moi.
Vous avez ouvert votre compte en banque néo-zélandais et fait votre premier transfert, la première mission est donc un franc succès. Vous passez directement à la case « Obtenir son numéro IRD ».
Obtenir un numéro IRD pour travailler en Nouvelle-Zélande
Et BIM ! C’est la case d’après (#easy). L’IRD number (Inland Revenue Departement), c’est le numéro qui vous autorise à travailler et à payer des taxes en Nouvelle-Zélande, les moments les plus sympas du PVT quoi !
Pour obtenir un numéro IRD, il faut :
- et oui, encore une liste,
- désolé,
- votre passeport,
- votre numéro de demande de visa (Immigration New Zealand Application number, à ne pas confondre avec le numéro de visa),
- votre numéro fiscal de France si vous êtes Français, de Belgique si vous êtes Belge ou du Canada si vous parlez en vieux français avec un accent que personne ne comprend,
- une preuve de compte bancaire actif en Nouvelle-Zélande fournie par votre banque.
Vous pouvez faire votre demande par courrier, et l’obtenir en sept jours.
Attention : Si vous ne demandez pas de numéro IRD, vos taxes seront calculées sur l’indice le plus élevé (45 %).
Une fiche de paye néo-zélandaise, plutôt claire et concise !
Une fois que vous avez votre compte en banque avec votre argent dessus et votre numéro IRD, vous appuyez sur avance rapide pour passer le moment où j’aménage mon van (Workaway, rénover une maison à Christchurch, tout ça, tout ça) et vous filez à la case « Chercher du boulot ».
Travailler en Nouvelle-Zélande
Je sais que travailler c’est trop dur et voler c’est pas beau, mais la Nouvelle-Zélande ce n’est pas vraiment le pays idéal pour vivre d’amour et d’eau fraîche ! Comme il existe environ 64 729 857 métiers différents dans le monde entier de l’univers du travail, je ne parlerai ici que des boulots de saisonnier et plus particulièrement du fruit picking (la cueillette des fruits).
Pour trouver un travail saisonnier, on déchire son CV, on brûle sa cravate et on va taper aux portes des fermes et des vignobles avec son plus beau sourire et des jolis habits de backpackers. J’ai trouvé du boulot en 20 minutes, en sifflotant les doigts dans le nez à Cromwell, dans le sud du pays. Rendez-vous sur le site Pvtistes.net pour connaître les bonnes saisons dans chaque région.
On peut aussi chercher sur internet, sur des sites comme :
- TradeMe (Le Bon Coin version NZ),
- la SSCO (Seasonal Solutions Cooperative),
- Seek,
- Pick NZ,
- Seasonal Work,
- Backpakerboard, qui proposent des boulots dans tous les secteurs.
Ça peut également être une piste si vous êtes architecte (#Amonbofis), scribe (#Otis) ou constructeur de tourniquet rouge à rotule inversée, par exemple.
Les documents nécessaires
Lors de la signature du contrat, le patron demande une copie du passeport, une copie du visa, un numéro de compte en banque néo-zélandais (les salaires sont hebdomadaires ou bihebdomadaires) et le numéro IRD. Il vous fera remplir le formulaire IR330 avec le code de taxe M qui correspond au code du secteur de travail.
Le salaire minimum en Nouvelle-Zélande est de 17,70 NZ$/heure soit 10,50 € bruts + 8 % de congés payés (holiday pay).
Mondillo Vineyard
Pour ma première expérience de travail en Nouvelle-Zélande, je suis plutôt bien tombé. Je travaille dans un vignoble pour des gens très sympas et toujours prêts à aider. J’ai accès à une douche gratuite chaque jour et à chaque pause, on m’offre un vrai expresso qui sort d’une machine italienne après avoir été moulu devant mes yeux. Il est tellement bon que j’ai l’impression de passer mes pauses dans une pub avec George Clooney !
Quand tu te sens observé au boulot !
Cela peut paraître anodin quand on vit dans un appartement, mais quand tu prononces les mots « douche », « café » et « gratuit » dans la même phrase à des backpackers qui vivent en van, c’est comme si t’invitais un témoin de Jéhovah à la crémaillère de Jésus lui-même ! D’ailleurs, les gens ont du mal à croire que c’est gratuit quand je leur en parle. Alors que bon, vous avez déjà payé pour aller à une crémaillère vous ??
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Avant/après
PVT Nouvelle-Zélande : Liberté, Égalité, Travailler, Formalités
Toutes les questions essentielles à la future vie du Pvtiste en herbe que vous êtes ou serez ont été évoquées. Vous savez tout. Même si j’en parlais encore hier à Jean-Mi devant une bonne tasse de petits pois au paprika. Les formalités, c’est tout sauf des formalités ! Alors, croyez en vous. Soyez fiers et beaux. À vous maintenant de mouiller votre petite nuque avant de plonger dans le grand bain du PVT Nouvelle-Zélande qui laisse songeurs les futurs voyageurs et rend nostalgiques les ex-backpackers thermodynamiques (il fallait que ça rime).
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