Valparaiso

Valparaiso : la vallée du Paradis

On a passé 3 jours à Valparaiso, le musée à ciel ouvert du Chili. Valpo de son petit surnom !

Valparaiso : la vallée du Paradis

Si ça, c’est pas du titre. On avait d’abord pensé à « Pas d’pot à Valpo ! », mais on n’a pas eu pas d’pot alors ça n’aurait eu aucun sens. Et puis on a appris que le nom de « Valparaiso » vient de valle paraiso qui signifie littéralement « vallée du Paradis » donc le titre était tout trouvé. Promis, c’est la dernière fois qu’on vous explique un titre. Bienvenue à Valpo !

Pas d’pot à Santiago

Oui, on sait, on a promis, mais celui-là faut l’expliquer. On se trouve une chambre sur Airbnb. Les photos ne cassent pas deux pattes à un unijambiste, mais à 16 € la chambre double en plein centre de Santiago, on ne fait pas nos princesses. On clique !

On vous narre quand même le passage à la frontière qui se trouve entre Mendoza en Argentine et Santiago du Chili. Faut savoir que les Chiliens sont UN POIL TATILLONS quand tu transportes des produits d’origine végétale ou animale. On le savait, mais on s’est quand même pointés avec 200 grammes de fromage et 2 mandarines. On a bien essayé de tout manger dans le bus, mais on était partis assez chargés et quand on a senti que le bouton du jean allait péter, on a demandé au petit Jésus de faire passer le reste. Mais au Chili ON NE RIGOLE PAS avec ces choses-là ! C’est au moment où le sac de Max est passé aux rayons X que le douanier a crié « STOOOP ! »

Morning Express

Il a demandé à qui appartenait le fameux sac et Max s’est avancé avec la tête du gars qui a 3 kg de shit dans chaque poche, on se serait crus dans Migniht Express. Ça nous a fait mal en tant que Français de nous faire piquer notre fromage. Certes, il vient d’Argentine donc on ne peut pas vraiment appeler ça du fromage, mais quand même, question de principe ! Et heureusement que ce n’était pas un Saint-Nectaire, il aurait pu y avoir des morts !! Bref, on voulait vous en parler, car eux, ça n’avait pas l’air de les toucher plus que ça…

« Fallait tout bouffer les gars ! »

On arrive à Santiago vers 17 heures. Un coup de métro plus tard et nous voilà devant la porte de l’appartement. Pas de réponse, personne en vue. Après 1 heure d’attente, une Suisse arrive et nous informe qu’elle attend depuis 3 heures, mais qu’elle et sa copine ont réservé pour la grande chambre, soit la même que la nôtre… «Vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre ! » Il est 19 heures passées quand un gars arrive. Il nous dit qu’il n’a pas donné de confirmation, qu’il n’a pas reçu de paiement et que de toute façon il n’a qu’un lit qui est pour les Suisses.

Le cadet de nos sushis

On attend le « naaan, j’décooonne !! » pour rire tous ensemble et commencer à sympathiser, mais « naaan, il décooonne pas ! » On lui montre notre confirmation et la facture, mais rien n’y fait et puis payer pour dormir par terre, on n’est pas fans du concept. On n’a pas envie d’insister et il fait déjà nuit. Il nous rembourse donc en liquide et on utilise son Wifi pour chercher un autre hébergement. Une course en Uber plus tard, nous voilà à l’autre bout de la ville dans l’hébergement le moins cher et le plus disponible de Booking, une belle chambre style années 40 à… 29 € la nuit. Pour se réconforter, on part dévaliser le sushi du coin conseillé par Gaëlle et Dimitri, nos acolytes de Salta, et ça marche drôlement bien.

Le lendemain, on part à l’assaut de Santiago. On commence par le commencement avec le musée des droits de l’homme. Un musée créé pour se rappeler que le Chili a vécu pendant des années sous la dictature du général Pinochet. On y apprend même en détail le déroulement de la journée du 11 septembre 1973, soit le jour où il a commencé à jouer à la poupée avec son peuple. Si vous voulez connaître l’histoire du Chili, c’est là qu’il faut aller et l’entrée est gratuite.

Le Cerro San Cristobal

On part ensuite en direction du Cerro San Cristobal qui domine la ville, mais la pollution nous empêche de voir son sommet (malgré le soleil !), on préfère donc aller marcher en ville autour de notre 75e Plaza de Armas depuis le Pérou (une dans chaque ville). Après cette journée, on n’est pas emballés plus que ça de rester dans cette grande ville, on prend donc la décision de partir dès le lendemain pour Valparaiso, sur la côte.

Musée de la mémoire et des droits de l’homme.

Valparaiso

Santiago – Valparaiso : 2 heures de bus. Quand t’es habitué à des trajets de 8-10 heures en moyenne, ça passe comme une lettre à la poste. On ne vous dit pas comment Gaëlle a vécu son trajet, elle aurait le temps de s’endormir pendant un voyage en ascenseur dans un immeuble de 3 étages. Nous voilà à Valpo, cité classée au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, connue dans le monde entier pour son street art et ses fresques en tout genre que des artistes de toute l’Amérique du Sud viennent compléter. La ville est composée de 54 collines face à la mer et ses maisons colorées lui donnent un certain cachet au premier regard.

Valparaiso

Valparaiso

Le premier jour on monte en bus jusqu’à la Sebastiana, la maison de Pablo Neruda, le poète. La maison peut se visiter, mais c’est surtout la vue qui nous intéresse.

Valparaiso

Valparaiso

On marche ensuite le long de la route qui domine toute la ville pour redescendre au niveau du centre-ville et longer le port. De là, on cherche un bateau qui revient au début de la ville, au ponton qui se trouve au niveau de notre hôtel. On trouve un guichet où on demande seulement un aller. On paye l’aller moins cher que l’aller-retour (jusqu’ici tout va bien) alors que les gens dans notre bateau ont payé plus cher que nous pour un aller-retour sur un bateau qui fait un tour dans le port pour revenir à son point de départ. Bref, s’il y a des experts dans la salle, on attend vos explications en commentaires. Nous on est contents, on a rien compris, mais on a payé moins cher et on a vu des lions de mer.

Valparaiso

Les lions de mer de Valparaiso

Le jour suivant on part le matin en direction de la seule plage de la ville, pour voir d’autres lions de mer qui font la sieste. La sieste semble être leur seconde activité préférée après manger, ce qui les rend assez humains au final. Ils sont tous affalés les uns sur les autres sur le reste d’une ancienne digue. On est impressionnés par leur agilité lorsqu’ils se propulsent de la mer sur la digue. Sauf Marcel ! Marcel, c’est le loser de la bande. Il retombe dans la mer à chaque tentative et crie, mais tout le monde s’en fout, car tout le monde dort !

Valparaiso

Valparaiso

Bientôt en kiosque : les mésaventures de Marcel, lion de mer à Valpo !

L’après-midi, on avait en premier plan d’aller faire le free walking tour de la ville proposé par les étudiants, sur les conseils du gérant de notre hôtel (infos en fin d’article), mais finalement on rejoint Isabel, une Chilienne rencontrée sur le site Couchsurfing qui s’est proposée de nous faire la visite. Avec elle, il y a Barbara, encore une Argentine de Buenos Aires (quand on va arriver là-bas, dans un mois et demi, on connaîtra déjà la moitié des habitants) et Enzo, un Français de Vienne, juste en dessous de Lyon. Quasi la famille quoi !

On fait le tour du Cerro Alegre, le quartier le plus réputé pour ses graffitis et son street art qu’on vous laisse découvrir en photo plus bas, puis on termine par une montée en « ascensor », le funiculaire local. On redescend par le passage très connu du 21 de Mayo avant de rentrer à la nuit tombée.

Le cerro Alegre en photos

Cliquez sur les photos pour les agrandir.

La chorillana

On finit la journée par une chorillana, le plat local. Cette assiette semble sortir tout droit de l’enfer d’une baignoire d’huile, mais ne vous laissez pas berner par son aspect commun ! Ce petit artichaut de frites/viande/oignons/œufs se laissera effeuiller pour vous montrer ses plus beaux atouts (non, on n’en fait pas trop !).

Ce plat nous a été amicalement conseillé par Les Gros Sacs (qui vont certainement se transformer en Super Très Gros Sacs après le Pérou & la Bolivie)

ATTENTION : Il est à déguster un jour où vous n’avez pas prévu de visiter une ville, de faire du sport (du quoi ? haha) ou même juste de sortir faire 20 mètres pour acheter une bouteille d’eau. Quoi que vous ayez prévu ce jour-là, vous ne le ferez pas !

Notre avis sur Valparaiso

Si la ville est jolie, colorée et atypique, on est quand même assez loin du paradis. Il y a beaucoup de chiens errants et les crottes qui vont avec dans les rues qui sentent mauvais et sont très sales, même en centre-ville. On s’attendait à beaucoup plus propre, surtout quand on sait que l’attrait principal de la ville réside dans ses rues. On vous conseille quand même de vous y arrêter, car les balades en bord de mer y sont agréables, mais 3 jours sont amplement suffisants, selon nous.

Marchez sur nos pas !

1 € = 762 Pesos chiliens (CLP)

Dormir à Valparaiso

  • Hostel Mery, à Santiago : 22600 CLP (29 €) la chambre double avec salle de bain privée. Ancienne bâtisse des années 40, très bien situé et Wifi top. Tout est beau et propre, mais hors budget pour nous. La cuisine très bien équipée permet néanmoins de se faire à manger pour amortir la nuit !
  • Hostal Costa Manantial, à Valparaiso : 17000 CLP (22 €) la chambre double avec salle de bain partagée et petit déjeuner en chambre. Bien situé, cuisine petite, mais fonctionnelle et Wifi top. Le gérant nous a permis de rester jusqu’à 20 heures sans supplément avant notre bus de nuit, car il n’avait pas eu de réservation pour la nuit suivante. On a même pu se doucher et cuisiner avant de partir, on le recommande !

Manger à Valparaiso

  • Sushi El Servidor, à Santiago : sushis originaux, bons et pas chers. Le top.
  • El parque, à Valparaiso : face au Parque Italia, menu du midi bon et pas cher.
  • El Sureño, à Valparaiso : bon petit resto pas trop cher, idéal pour un ceviche.

Les visites

  • Free walking tour avec Tour 4 Tips : deux départs/jour depuis la place Sotomayor, à 10 h et 15 h. Durée 3 heures, on donne ce qu’on l’on veut à la fin.
  • Free walking tour avec les étudiants : deux départs/jour depuis la place Anibal Pinto, à 10 h et 15 h. Durée 3 heures, on donne ce qu’on l’on veut à la fin.
  • Tour en bateau : 2 000 CLP/personne (2,60 €) l’aller ou 3 000 CLP/personne (4 €) l’aller-retour même si on n’a pas vu la différence entre les deux. Durée : 20 minutes.
  • La visite de la ville est aussi possible avec l’application CitoCode disponible sur Android et IOS.

Les transports

  • Métro de Santiago : 660 CLP (0.85 €) le trajet.
  • Santiago – Valparaiso : 4 200 CLP/p. (5,50 €) avec Turbus, 2 heures.
  • Bus à Valparaiso : entre 300 et 400 CLP (0,40 – 0,50 €) le ticket.
  • Ascensor à Valparaiso : 300 CLP/p. (0,40 €) l’aller.

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Comments (2)

  • Denis Répondre

    Si Marcel sait nager il a beaucoup plus de mal a sauter….
    Le pauvre, je suis MDR

    17 août 2017 à 6 h 17 min

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