Koh Tao, les pieds dans l’eau

Nos six jours à Koh Tao, les pieds dans l’eau. Littéralement…

On est en Thaïlande, en janvier, forcément, on veut aller sur une île. Petite, pas très loin de Bangkok, réputée pour la plongée et le snorkeling dans ses eaux turquoise et remplies de faune et de flore incroyables, Koh Tao semble idéale pour nous. On sait qu’ils annoncent un peu de pluie, mais trois fois rien…

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La croisière ça m’use à Koh Tao

On arrive à Chumpon, dans le sud de la Thaïlande, à cinq heures du matin et après huit heures de bus de nuit. Visiblement la femme qui nous a vendu les billets confond siège inclinable et couchette. Gaëlle se ferait bien les huit heures retour dans la foulée pour lui expliquer la différence, mais on a mieux à faire, on a un bateau à prendre. Il part avec 2 h 30 de retard, sinon c’est moins drôle. Un gros en plus, un catamaran. Il est beau, il va vite et il nous dit que dans deux heures graaand maximum, on va rencontrer Némo et tous ses petits copains !

Koh Tao

Le bateau démarre et petit à petit, on a l’impression d’être dans les montagnes russes. Ça tangue, les deux Chinoises au premier rang à gauche commencent à vomir et contaminent dans la foulée toute leur petite famille. La 7ᵉ symphonie en la majeur commence et on n’entend aucune fausse note. Ça secoue quand même pas mal, mais on n’y est pas trop sensibles. Gaëlle reste tout de même concentrée, la partition n’étant pas terminée.

Koh Tao

L’orchestre philharmonique de Koh tao

Pendant que Ludwig Van Vomito, le matelot/chef d’orchestre, distribue des sacs plastiques et du papier toilette à tour de bras sur le pont, le capitaine et son second discutent en cabine :

  • Ô capitaine, mon capitaine. Ne serait-ce pas une tempête à l’horizon ?
  • Quoi ? Le gros nuage tout noir là-bas ? Avec la mer déchaînée en dessous ? Mais non, moussaillon, simplement une petite bourrasque que nos passagers remarqueront à peine.

On pourrait crier « iceberg droit devant » qu’il répondrait « ça passe large, on est insubmersible ! »

Koh Tao

On n’est pas marins, mais là ça pue non ?

Arrivés au nuage, c’est la tempête du siècle. Un vent glacial nous amène la pluie et des milliers de petits grêlons. On se retourne en serrant contre nous nos sacs avec nos passeports, l’ordinateur, l’appareil photo, etc. Bien évidemment, les kways sont dans nos gros sacs, dans la cabine, bien au chaud. Non, on n’avait pas prévu le coup. Ben oui, on est censés aller sur une île tropicale, pas au Groenland !!!

Le vent souffle comme jamais, les premiers courent vers l’escalier. Certains glissent sur le pont pendant qu’on s’agrippe à notre banc, des grêlons plein les yeux. Maxime trouve la force de se lever pour aller jusqu’à l’escalier, mais Gaëlle reste vissée au banc. Elle finit par arriver à se hisser jusqu’au bout du pont… sur les fesses !

En bas, un employé, qui n’a pas encore fait le lien entre nous trempés et le déluge qui s’abat là-haut, nous suggère de retourner nous asseoir, car on n’est pas encore arrivés. L’indifférence générale du groupe face à cette consigne provoque un court, mais beau moment de solitude chez notre ami, comme une pause dans la tempête.

Koh Tao

Pendant que l’arche de Noé arrive au ponton, on va chercher nos gros sacs dans la cabine. Vu l’odeur, un orchestre plus important jouait la même symphonie qu’en haut.

Bien entendu, on avait prévu d’aller écumer les 21 km² de l’île en tongs les mains dans les poches pour chercher le bungalow que notre cœur aurait élu. On en avait même repéré un à l’est de l’île, vers un coin spécial snorkeling et pas trop près de la zone touristique. Au lieu de ça, les deux serpillières que nous sommes s’engouffrent dans le premier taxi venu, sans même prendre le temps de négocier. On s’en remet à lui pour nous emmener de quoi trouver une chambre digne de ce nom, un soupçon d’eau chaude fera notre bonheur. On arrive sur la route qui longe Sairee Beach, soit la plage la plus connue de l’île avec tous ses hôtels et restaurants environnants. La plupart des hôtels sont complets ou trop chers, mais on finit par trouver un bungalow dans nos prix.

L’île est vraiment belle même sous la pluie, car à 50 mètres de nous se trouvent l’eau turquoise et le sable blanc. On préfère être ici sous la pluie qu’au soleil à Angoulême par exemple. Si des gens d’Angoulême nous lisent, sachez qu’on n’a rien contre votre ville. On aurait tout aussi bien pu citer Metz, Épinal ou Limoges (si des gens de Metz, Épinal ou Limoges nous lisent…).

Koh Tao

Koh Tao

Le ciel nous tombe sur la tête

Tous les points météo sont d’accord pour une fois : il va pleuvoir des cordes toute la semaine. On espère quand même une accalmie dans les prochains jours, une fois que Toutatis aura compris qu’on n’est pas Bretons, donc physiquement pas faits pour la pluie (si des Bretons nous lisent…).

Koh Tao

On ne va pas vous rendre une copie au jour le jour, car déjà, on n’a pas que ça faire et puis on aimerait que vous restiez jusqu’au bout de l’article. Aujourd’hui, on peut vous le dire sans avoir peur des mots : on s’est fait c*** sur cette île paradisiaque où il ne s’est jamais arrêté de pleuvoir.

L’île Noire

On planifie d’aller se baigner même sous la pluie. Mais quand on se décide, l’eau est devenue marron suite aux coulées de boues qui descendent continuellement depuis le centre de l’île. On planifie ensuite de faire le tour de cette satanée île. Mais quand on se décide, le pont qui nous relie avec le premier village s’écroule. Le chemin qui conduit au second village est trop inondé.

Koh Tao

Quand on arrête de planifier des trucs, qu’on sature du blog et du Uno, que fait-on ?? Eh bien, on mange !! Et oui, car n’oublions pas que nous sommes en Thaïlande, que la nourriture est délicieuse et surtout qu’on n’a que ça à faire !Koh Tao

Après six jours sur l’île, on ne connaît pas les meilleurs spots de plongée ou de snorkeling. Ni même les meilleurs points de vue de l’île. Mais si vous voulez savoir où manger, un dossier ultra-complet est à disposition en fin d’article !

La tournée des restos de Koh Tao

Notre activité quotidienne consiste exclusivement à sortir de notre bungalow (le plus inondé de tous) et de marcher avec de l’eau jusqu’aux genoux pour aller manger. On pense quand même aux locaux, car si notre semaine est pourrie, eux sont obligés de fermer leurs commerces en pleine saison. Malgré tout ça, ils gardent encore le sourire !

Koh Tao

Immersion totale, sortez les kways !

Le retour s’annonce similaire à l’aller. Initialement, on doit partir à 10 h et arriver à Bangkok à 20 h 30. Mais la mer ne nous veut pas ce matin, les vagues sont trop hautes et la traversée est repoussée à 14 h pour une arrivée à minuit. Une employée vient nous avertir qu’il va peut-être pleuvoir. Merci pour le point météo, Évelyne Dhéliat, mais il pleut déjà et ça fait une semaine qu’on se prend des seaux d’eau sur la tronche. Alors, on est bien au courant du temps qu’il fait !

D’habitude, on trouve ça ringard. Mais sur nous, c’est vraiment la classe !

Les parapluies de Koh Tao

On profite de ce moment pour acheter les fameux ponchos/kway (après une semaine de pluie, c’est ce qui s’appelle être réactif et perspicace !), car on sent la patate arriver. Et elle arrive, on passe notre traversée sur le pont, assis sur une caisse blanche à moitié abritée. On reste là, le regard tourné vers l’arrière et la mer déchaînée sous une pluie battante. On aurait pu aller au sec dans la cabine du bas. Mais si vous vous rappelez l’aller, les passagers font leur vomito party et chantent (ou déchantent) qu’ils sont serrés au fond d’une boite comme des sardines ou quelque chose comme ça.

Gaëlle qui se questionne sur sa vie future : cet homme vomira-t-il avant moi ?

Aucun des deux ne vomira. Deux heures plus tard, on arrive au ponton de débarquement, les employés commencent à sortir les valises quand on nous dit que finalement ce n’est pas le bon ponton. Le capitaine Haddock est tombé sur la caisse de whisky et a pris la mauvaise route. Mais non seulement il s’est trompé de ponton, mais en plus le bon est à une heure de bateau. Là, on s’incline, belle perf’ !

C’est comme si vous pensiez arriver à Nice et qu’on vous dit : « Peuchère. Ici, c’est le Vieux-Port de Marseille !! »

On avait déjà fait une croix sur l’arrivée à minuit de toute façon. Notre bus nous attend au bout du ponton. On arrive à Bangkok à quatre heures du matin. Suite à cette belle semaine, il nous reste quelques jours pour nous en remettre psychologiquement (à l’heure où l’on écrit, la plaie est encore ouverte) et préparer notre voyage vers notre prochaine destination : le Myanmar !

Marchez sur nos pas !

1 € = 37 Bahts thaïlandais (THB)

Dormir à Koh Tao

  • Nat Resort, sur Sairee Beach : 1 000 THB (26 €) le bungalow avec lit double, Wifi et eau chaude juste en face de la plage. Cher, mais bien.

Manger à Koh Tao

  • Su Chili : le top de la cuisine thaïe et pas cher pour une île. ALERTE CULINAIRE : Dans ce restaurant se trouve le meilleur mango sticky rice du monde !

  • Marina Beach : la solution de facilité, car juste en face du bungalow, au bord de l’eau. Ce n’est pas la folie, mais ça dépanne bien.
  • Chaba tapas : quand on veut changer un peu de la cuisine thaïe, on se tape un poulet rôti entier pour deux. Ça aide à tenir dans les moments difficiles.
  • Ban’s Beach : au bord de l’eau, mais le reste n’était pas terrible.
  • Seashell : allez-y pour les brochettes de viandes ou crustacés au BBQ, face à la mer.
  • Sairee Cottage : au bord de l’eau, un bon thaï, mais un peu plus cher que les autres. Mais bon, quand manger est notre seule activité sur l’île, on se fait plaisir !
  • Paprika : sur le port, super papaya salad !
  • Bakery à Sairee Cottage : idéal pour le petit déjeuner, mais pas donné.

Les transports

Avec l’agence Lumprayah située sur Rambuttri (parallèle à Khao San Road). 2200 THB/p. (58 €) l’aller-retour avec le bus et le bateau rapide (8 + 2 heures). Attention, il peut y avoir des majorations de 200 THB (5 €) selon les périodes (vacances, fêtes, etc.).

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Comments (7)

  • Belgacem Répondre

    J’adore ton style d’écriture ironique !! Que j’aimerais avoir ta plume! Bon trip!
    Katia des belgareveveille en TDM

    8 mars 2020 à 12 h 30 min
    • Maxime Répondre

      Merci beaucoup 🙂

      L’essentiel est d’écrire en s’amusant !

      Bon trip 😉

      8 mars 2020 à 14 h 35 min
  • Lyly Répondre

    Je viens de lire votre article, et oh my god vous n’avez vraiment pas eu de chance !!! J’étais sur Koh Tao fin novembre et j’y suis retournée en avril (les 2 fois pour la plongée mais aussi et surtout pour cette ile que j’aime plus que tout au monde). J’espère qu’un jour vous aurez de nouveau l’occasion d’y retourner.
    Je vous invite à aller voir Koh Tao sous le soleil sur mon blog 😉
    https://celibatrentenaireparisienne.com/2017/04/24/j-1425-carnet-de-voyage-2/

    12 mai 2017 à 14 h 00 min
    • Gaëlle & Maxime Répondre

      On a bien prévu de retourner voir « l’amour de ta vie » car la frustration était très grande. On a réussi à aimer cette île même sous la pluie, c’est dire ! 😉

      13 mai 2017 à 9 h 41 min
      • lyly Répondre

        Sous un ciel bleu, vous ne voudrez plus rentrer
        Et tester la Carotte qui riz : resto vegan thaï 😉

        13 mai 2017 à 15 h 44 min
      • Mélanie Répondre

        Mais MERCI! On vient tout juste darriver et on est en galère comme pas permis! Il pleut (et Toutatis a prévu de s’installer pour 10j) et on vient d’essuyer une tempête hallucinante pour arriver. Symphonique même. Bref. Merci pour les resto et le récit … on va manger !

        9 août 2019 à 11 h 08 min
        • Maxime Répondre

          Mais DE RIEN ! 😉

          Heureusement que la bouffe thaï existe, imagine la même chose en Angleterre ^^

          Bonjour à Toutatis et bon appétit.

          Merci pour ton commentaire 🙂

          9 août 2019 à 22 h 19 min

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