Kampot

Kampot : le crabe aux pinces bleues

  • Alors Popeye (ça, c’est Max), Kampot ou Kep ?
  • Je sais pas Josiane (ça, c’est Gaëlle), j’hésite !
  • Procédons par élimination, y’a quoi à Kampot ?
  • Du crabe, du sel et du poivre.
  • Ok ! Et à Kep ?
  • Du crabe, du sel et du poivre.
  • Ah… On fait quoi alors ?
  • Les deux ?
  • Ok, tope-la !

Ici le commandant de bord du minibus à destination de Kampot qui vous parle. Quatre personnes doivent encore monter et il ne reste qu’une place donc, serrez-vous bien, merci. La durée du trajet sera de deux heures ressenties quatre dont la moitié sur piste et si vous êtes assis au fond, RIP à votre postérieur. Car, comme dit le célèbre proverbe : Qui va à Kampot arrive avec le cul en compote (auto didacte, un vrai métier).

Vous voilà dans des conditions proches du réel. Bienvenue au Cambodge. Allez, venez, on va manger du crabe !

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Kampot

Arrivés à Kampot, l’habituelle foule noire de tuk tuks nous accueille. Ils sont à deux doigts de s’entretuer pour nous emmener, mais comme la guesthouse est à 500 m (merci maps.me) on décline les offres. Et là, stupeur et incompréhension, ils abandonnent au deuxième refus. On est harcelés par les tuk tuks à chaque instant depuis notre arrivée au Cambodge. Mais ceux d’ici ont décidé de la jouer cool. C’est bizarre, ça donne presque envie de faire demi-tour et de leur dire oui du coup !

On passe notre après-midi à arpenter Kampot dont le centre est un rond-point avec un immense durian sculpté au milieu. Si vous ne connaissez pas le durian, c’est ce fruit qui est interdit dans les hôtels et transports asiatiques, car son odeur est tellement abominable qu’il ferait passer le maroilles pour une eau de toilette. Bref, malgré son rond-point qui pue et ses activités limitées, la ville offre de jolis bâtiments de style colonial et l’atmosphère est assez paisible.

Le parc de Bokor

La phase d’observation (et de repos) de la première journée étant terminée, place à l’action dès le lendemain. On part en scooter pour aller visiter le parc de Bokor, à 10 km à l’ouest de Kampot. Il appartient au Vietnam, ce qui fait que la route pour monter est impeccable et le parc très bien entretenu. La montée de la colline dure une heure et la balade est agréable, il faut arriver tôt en haut pour bénéficier d’une superbe vue sur le littoral et la jungle avant que le brouillard ne s’installe.

Kampot

Le parc de Bokor est une ancienne station d’altitude créée par les Français du temps des colonies au sommet du plateau (1 000 m). On y trouve un ancien casino et une vieille église, abandonnés tous les deux. La visite est courte et l’immersion un peu glauque. On va voir un joli temple bouddhiste un peu plus loin et un immense complex resort/casino couleur jaune pipi construit par les Chinois domine le sommet. Après avoir visité Pékin, on confirme que leurs ancêtres avaient beaucoup plus de goût en matière de couleurs et de déco.

Kampot

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Les marais salants de Kampot

Pour l’après-midi, on part au sud de Kampot. On veut voir les marais salants et se rapprocher un peu plus des locaux. Les enfants courent et crient des hello en nous voyant et les sourires sont nombreux. Il ne faut pas venir en pleine journée, car les gens s’arrêtent de travailler à cause de la chaleur. On arrive vers 15 heures, à la reprise du travail.

Kampot

C’est bon les enfants, on est en sécurité. J’ai mis mon casque !

Kampot

On ze road again.

Tout le monde sourit en nous voyant et nous dit bonjour quand, sans crier gare, un défi est lancé à Max. L’un d’eux lui demande s’il veut essayer de porter les paniers en osier remplis de sel. Ni une ni deux, il est l’heure de représenter le pays et de leur montrer que nous aussi, on est des costauds (dixit Max qui a oublié tous ses muscles en France et qui a perdu 5 kg depuis) !

Le premier essai est un échec, mais avec la technique cambodgienne ça va (presque) tout seul, les deux paniers pèsent quand même près de 40 kg. Bon, eux le font en dansant, à cloche pieds ou les deux et Max sue à grosses gouttes et la veine qui se dessine au milieu de son front est à deux doigts de péter, mais il y arrive. On aura bien fait rire tout le monde en train de travailler autour, maintenant qu’on a amusé la galerie, on peut rentrer.

Kepa Cabana

Pour notre troisième et dernier jour dans la région, on part à Kep. Une petite balade 40 minutes nous attend à travers la campagne. C’est sans compter le traditionnel moment où Max croit déjà connaître le pays et nous perd. Les rizières sont asséchées, car la saison est terminée. Mais on prend une bonne bouffée d’air frais depuis deux jours. Ça nous change vraiment de l’ambiance des premières étapes cambodgiennes. Kep est encore plus petite que Kampot et mis à part le marché aux crabes et une statue… de crabe, il n’y a rien à voir ni à faire. Il y a bien une plage, mais elle est microscopique.

La crabi family – Acte II

On file direction le marché aux crabes, véritable paradis des amateurs de fruits de mer. Il y a de tout à tous les étalages, mais nous ce qui nous intéresse ce sont les crabes ! Il suffit d’aller négocier un bon kilo et de les choisir directement en bord de mer où ils nous attendent immergés dans des cagettes en bois. Ensuite, on les donne à cuisiner au gars du marché qui nous fait ça en cinq minutes avec une sauce au poivre qui tue et c’est le régal assuré. Tous les restaurants de Kep le proposent également, mais on vous conseille vraiment le marché. C’est moins cher et là pas de doute possible sur la fraîcheur ! Après Dawei, au Myanmar, où on avait rencontré la Crabi Family sur la plage, cette fois, on l’a mangée.

La sauce au poivre de Kampot : un vrai régal !

La ferme au poivre

On a ensuite été digérer à la Sothy’s Pepper Farm, au nord de Kep. C’est une ferme au poivre bio de deux hectares.

Kampot

On y apprend que le poivre frais est vert et que les grains rouges, noirs ou blancs vont du moins piquant au plus piquant dans l’ordre. Les noirs sont des rouges qui ont séché et les blancs sont des rouges dont qu’on a trempé dans l’eau puis enlevé la peau. Quant à ceux qui ont trop séché et perdu leur peau, il faut s’en séparer. Et pour séparer en douceur la brebis galeuse du reste du troupeau, on y va à la pince à épiler, parfaitement mesdames et messieurs ! Le tour est rapide, mais gratuit et même si ce n’était pas la visite du siècle, on a passé un bon moment.

Kampot

Kampot

On ne rigolait pas : à la pince à épiler !

Kampot & Kep

On a beaucoup apprécié ce coin de campagne du sud du Cambodge. On a enfin vu des Cambodgiens souriants, accueillants et plein d’enfants qui courent partout. Car depuis le début, le Cambodge, pour nous, c’était surtout arnaques, Crimes & Botanique, corruption et compagnie. On a un peu changé d’avis, qui était plutôt mitigé, sur le pays depuis qu’on est passé à Kampot et Kep.

Marchez sur nos pas !

1 € = 1,07 dollar américain (US$)

Dormir à Kampot

  • Sebana Guesthouse : 8 US$ la chambre double (promo booking 50 %). Le top, les gérants sont Français et de super bon conseil.

Manger

  • À Kampot : au marché (1,5 US$ pour 2) ou au marché de nuit (3 US$ pour 2).
  • The Fun Pizza : pas de pizza pour nous, mais de bons plats locaux et pas chers.
  • À Kep : le marché aux crabes bien évidemment ! On a payé 5 US$ le kilo de crabes et 2,5 US$ la préparation au poivre, soit 7,5 US$ pour deux. On a rajouté du riz à 0,25 US$ et on s’est régalés !

Les visites

Toutes les visites sont gratuites sauf le parc de Bokor qui coûte 0,5 US$ pour 1 scooter.

Les transports

  • Minibus Sihanoukville – Kampot : 5 US$/p., 2 heures.
  • Location de scooter : 4 US$ la journée, 3 US$ le plein. On a loué avec notre guesthouse, tarif imbattable.

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Comments (4)

  • Pascale FEUILLET Répondre

    Nous ne connaissons pas cette région du Cambodge, où nous sommes allés plusieurs fois, pourtant, la prochaine fois, nous y passerons quelques temps, merci pour cette découverte.
    Par contre, nous avons rapporté du poivre de Kampot, quel délice !

    5 avril 2017 à 11 h 02 min
    • Gaëlle & Maxime Répondre

      Une très belle région qui mérite vraiment le détour et si vous aimez le poivre de Kampot et le crabe, vous serez les plus heureux à Kep 😉

      9 avril 2017 à 5 h 16 min
  • Roch Répondre

    C’est bon de vous lire ! Les événements les plus simples du Voyage ont toute leur place et rendent plus humaines les virées touristiques. Lorsqu’il y a rencontre, rire, découverte de talents locaux ou de savoir-faire ancestraux c’est aussi chouette que le sommet des Pyramides. Merci pour ces récits vivants et chaleureux.
    Samedi prochain, on travaillé en groupe ABM sur la narration. Deux aspects : d’écrire un personnage dans son authenticité et faire vivre de petites scènes. Je vous embrasse. Elisabeth

    5 avril 2017 à 8 h 16 min
    • Gaëlle & Maxime Répondre

      Oui, les choses les plus simples sont souvent de bons souvenirs de voyage ! Merci encore de nous suivre. Ces ateliers ont l’air supers, c’est pas toujours facile d’arriver à retranscrire l’authenticité d’un voyage et nos ressentis.
      Amitiés, Gaëlle & Maxime

      9 avril 2017 à 5 h 27 min

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