Pérou

Bilan du Pérou : 3 semaines chez les Incas

Bilan du Pérou !

Oyez, oyez, braves gens. Veuillez implorer la miséricorde du Dieu Soleil, lui qui nous punit chaque soir en s’éclipsant pour nous abandonner à la sombre noirceur des ténèbres nocturnes de la nuit !

On a passé plus de trois semaines au Pérou et on en sort changés. Bravo les Incas ! Les fils du Soleil en avaient tellement ras la casquette du froid des montagnes (à l’époque le chauffage au gaz n’en était qu’à ses balbutiements) qu’ils chérissaient plus chaque rayon solaire que leurs propres enfants. On vous parle d’un temps que les moins de vingt ans… Sacré Serge Lama, un grand homme au pays des sages. Et n’essayez pas de nous faire douter de notre culture musicale, on n’est pas là pour ça en plus, on a un bilan du Pérou sur le feu !

Bilan du Pérou : notre itinéraire

Lima (3j) – Huacachina (2j)Cuzco & la montagne multicolore (10j)Le Machu Picchu (2j)Arequipa et le canyon de Colca (5j) – Puno (1j)

Voilà ce que l’on appelle un itinéraire assez classique du Pérou, un peu de Lima, mais pas trop, car c’est moche et pollué. C’est un coup à partir en dépression cette ville et en voyage ça serait dommage (rime riche), non ? Ensuite on y va doucement avec un peu de désert (ouais, du désert, le Pérou, ça rigole pas les gars) à Huacachina, mais pas trop doucement, car on y va en buggy et ça c’est la classe. Et puis d’un coup, ça monte, ça monte, ça monte et ça remonte encore jusqu’à Cuzco, la capitale des Incas, à 3400 mètres d’altitude. Deux jours pour s’habituer à l’altitude, puis une fois qu’on s’essouffle (un peu) moins et que les maux de tête donnent des douleurs à peu près normales (genre quand tu regardes Questions pour un champion), on peut commencer à kiffer.

Cuzco est une vraie pépite et le point de départ vers pas mal de trésors. Machu Picchu, Wayna Picchu, salinas de Maras et la montagne multicolore, nos yeux pleurent rien que d’y repenser ! On finit en beauté par le canyon de Colca puis Arequipa où Gaëlle a décidé d’avoir 1 an de plus. Oui, elle décide de changer d’âge quand nous autres, pauvres mortels, subissons le temps qui défile. Un itinéraire qu’on termine par Puno avant de passer la frontière pour aller admirer le lac Titicaca du côté de la Bolivie. Pour faire simple, on a tout aimé sauf Lima.

Winicunca

Winicunca, la montagne multicolore.

Le Pérou, c’est quoi ?

  • Des montagnes et des lamas avec des bonnets, point final.
  • BIIIP, tu sors !
  • On vient d’le dire, y’a aussi un désert et des canyons OK ????

Concernant la populace, ils sont tous gentils. Bon, OK. Certains moins que d’autres, surtout les chauffeurs de bus qui jouent avec ta vie. Mais pour le reste, c’était plutôt entraide et jolis sourires sans arrière-pensées. Les villes ne sont pas très belles en général (Lima, on parle de toi) sauf quand elles ont été construites à l’époque coloniale (coucou Arequipa). On a noté que leurs constructions manquaient cruellement d’isolation, faites gaffe les gars c’est des montagnes autour quand même. C’est un coup à rester clouer au lit avec le nez qui coule ces histoires ! Bref, de la brique en veux-tu en voilà au milieu des montagnes avec des gens gentils dedans (gen-gentils, oui c’est notre blog et on dit ce qu’on veut) qui connaissent le sens du mot gastronomie (Alléluia, on en parle plus bas). En un mot, le Pérou c’est génial. Bien résumé, non ?

Le petit Jésus

On en parle de celui-là, car il est de partout ! Des statues, des églises, même dans les villages les plus petits et les plus reculés, des petites figurines dans les bus, des photos dans les taxis, on ne peut pas le louper ! Autant s’y faire tout de suite, car on est partis pour 4 mois d’Amérique latine et puis le petit Jésus, paraît que c’est un mec cool.

  • Mais, à la base, les Incas ils n’étaient pas plutôt à fond sur le Soleil, astre céleste, etc. ?
  • Ouiii, exactement. Sauf qu’un beau jour, le conquistador espagnol est arrivé armé de son plus beau sourire (et d’une arme à feu, juste au cas où) en disant « on prend votre or, le chocolat et les patates (les pommes de terre diront les puristes) et on vous prête notre religion. Deal ? ».

ET PAF ! Ça a fait qu’un demi-siècle plus tard, on peut voir le petit Jésus et sa croix de partout au Pérou et nous on bouffe des raclettes. Balèze le conquistador, non ?

Merci ! Merci !

Bilan du Pérou : les hébergements

Au niveau du confort des hébergements, ce n’est pas la folie. Il fait plutôt froid dans les chambres. Ben oui, leurs maisons n’ont pas d’isolation, faut pas s’attendre à ce qu’ils en mettent aux hôtels. Enfin, ça dépend où l’on dort bien sûr. Le Hilton du coin dispose certainement de chambres avec le pack isolation/eau chaude/feu de cheminée/tisane/douceurs du soir en peignoir merci bonsoir, mais est-ce qu’on a des têtes à dormir au Hilton ??

  • Merci, ça nous rassure !

Ces points négatifs ont été, la plupart du temps, gommés par des petits déjeuners toujours bons et complets et des accueils chaleureux et souriants. Mention spéciale à Luis, le gérant de l’hôtel Goya Andina, à Cuzco, qui nous a traités comme la reine d’Angleterre, à grands coups de « mi casa es su casa. » Le gars ne dit jamais non et c’est un amour, rien que pour ça vous devez aller chez lui ! Résultat, on lui a laissé la monnaie et un parpaing de 15 lignes sur TripAdvisor ! En résumé, et en général, il fait froid, mais les gens sont top.

Les Péruviens ont la réputation d’être complètement paranos et de voir le danger de partout. Pour seulement quelques grillages, des barbelés, un gardien présent 24/24 et certains hôtels qui ressemblent à Alcatraz, on trouve cette réputation un tantinet exagérée. Si vous réservez, vous aurez droit à une description complète du lieu par mail sinon, impossible de trouver l’hôtel sans l’aide des locaux.

Bilan du Pérou : les transports

Les chauffeurs de bus, nous y voilà ! Au Pérou, vous pouvez oublier toutes les règles élémentaires de conduite. On n’a pas le temps de se demander qui à la priorité que le carrefour est déjà loin dans le rétro. En montagne, c’est différent. La conduite à gauche semble être tolérée pour couper les virages et, le cas échéant où le bus d’en face aurait la bonne idée d’arriver en même temps, couper en deux le bus où tu dors comme un bébé. Tout cela grâce à Pedro, le fou qui est au volant et dont tu n’as même pas retenu le visage que tu n’as aperçu qu’une microseconde en montant dans le bus. Bon, on est encore là pour en parler. Donc pas besoin de paniquer.

On a pris le bus au Pérou et on a encore toutes nos affaires. Nous avons tout entendu sur les transports péruviens en mode vols, pickpockets et compagnie. On ne va pas vous dire qu’il n’y en a pas (il y en a de partout de toute façon), mais il faut essayer de faire preuve de perspicacité quant aux prix que proposent les compagnies.

Il vaut mieux payer un peu plus pour être sûr d’arriver avec tous ses slips à bon port que dire oui à l’offre très (trop ?) alléchante du gars louche qui semble prêt à vendre son père, sa mère et son âme pour un ticket de bus. Il y a tout type de bus, avec siège normal, cama (lit) ou semi-cama pour la nuit. Avec Wifi, nourriture, toilettes, écran privé ou non, le tout inclus ou non. Il faut être clair sur ce qui est inclus, mais ne pas forcément s’attendre à ce que tout fonctionne.

Pérubus, le bus du futur.

Bilan du Pérou, nos trajets et les compagnies choisies

  •  Lima – Ica : 4 heures avec PéruBus.
  •  Ica – Cuzco : 18 heures avec Civa.
  •  Cuzco – Arequipa : 10 heures avec Cromotex.
  •  Arequipa – Chivay: 4 heures avec Reyna.
  •  Cabanaconde – Arequipa : 6 heures avec Milagros.
  •  Arequipa – Puno : 6 heures avec Flores.
  •  Puno – Copacabana : 3 heures avec Panamerica.

Dans chaque gare routière, il y a une taxe d’environ 0,50 €/personne à payer en plus du billet, avant de monter dans le bus.

Bilan du Pérou : la cuisine

Pour changer de l’Asie, ici pas de street food (snif), car les seules choses que vendent les Péruviens dans la rue sont des hamburgers faits avec des steaks tellement fins qu’on dirait qu’ils n’ont qu’une face. Sinon les marchés valent bien sûr le détour autant pour la qualité des plats, leur prix que la tranche de vie locale qu’ils renferment.

Pour le reste, vous qui envisagez de partir un jour au Pérou, méfiez-vous. Ces gens sont des malades ! Les accompagnements sont riz ET pommes de terre (frites ou à l’eau), du coup les menus sont tellement énormes qu’à chaque fois qu’on va au resto on a l’impression d’aller manger un couscous chez une mère juive un soir de Shabbat !

Bon du coup, niveau bouffe, Gaëlle était plutôt contente !

Les menus (almuerzos)

En plus les menus entrée/plat/boisson coûtent à peine 2 ou 3 € et n’essayez pas de feinter en prenant à la carte, ça reviendrait plus cher ! On a goûté à tout (sauf le cochon d’Inde, c’est interdit par notre religion) et tout est bon. D’ailleurs, pendant notre voyage au Pérou, on apprend que la gastronomie péruvienne a une réputation internationale. Décidément, ils sont vraiment fortiches les Incas !

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Ceci est un bourguignon d’alpaga.

Un. Bourguignon. D’alpaga.

Comme en Asie, les jus de fruits frais à 1 ou 2 € pullulent dans les marchés sauf que là ce sont des jus d’un litre. Et si tout ne tient pas dans le verre, on vous ressert jusqu’à ce que le mixer soit complètement vide. Notre carburant pendant tout le séjour !

Pérou
On a juste demandé un verre, pas toute la forêt tropicale !

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Le carburant des Péruviens s’appelle Inka Cola, une infâme boisson jaune et chimique dont ils raffolent et encore une preuve du génie marketing opéré par Coca-Cola.

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Cazuela de res, le pot-au-feu péruvien.
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Ceviche, un poisson mariné dans une sauce au piment, aux oignons et servi froid, un régal !

On a découvert les Sublimes. Ce chocolat aux noisettes porte très bien son nom et désormais, on peut dire qu’il y a un avant et un après Sublime dans nos vies !
Pérou

Bilan du Pérou : insolite

C’est pas le Pérou ! On en revient au gentil conquistador espagnol, vous savez celui avec son mousquet factice de dissuasion ? Ben quand il a eu de l’or, il est rentré chez lui le dire à ses potes qui sont tous venus en file indienne pour plonger dedans comme l’oncle Picsou en criant « C’est le Pérou ! C’est le Pérou ! » Du coup, les Péruviens n’avaient plus que du maïs, des brouettes et plein d’autres trucs nuls et disaient « Ah ben non, c’est pas le Pérou. On est fauchés ! » On n’est pas sûrs sûrs de la véracité historique des propos, mais l’expression vient de là en tout cas.

Beaucoup de Péruviens aiment se faire cirer les pompes. Du coup on voit beaucoup de cireurs de chaussures. CQFD

Chaque restaurant, compagnie de bus ou autre commerce dispose d’un livre de réclamations accessible à tous. On n’a rien écrit sur tout ce qu’on avait à dire, il n’y avait pas assez de place. Ils viendront sur le blog !

Parce qu’il est important de sortir et de parfois se regrouper, les sorties de secours et points de regroupement sont très nombreux. Si vous entendez « fuyez, pauvres fous ! », alors fuyez, pauvres fous jusqu’au point de regroupement le plus proche.

Des téléphones filaires sont accrochés aux grilles des petits commerces en guise de cabines téléphoniques.

Au Pérou, on aime tous les animaux. Le gouvernement laisse des messages pour conseiller aux gens de nourrir les chiens et chats sauvages. S’ils les croisent avant les bus locaux…

Les chiffres

Nous avons parcouru 2956 km au Pérou. Au pays des braves Incas, nous avons aussi :

  • interpellé 7 taxis,
  • bu 1 seule bière qui nous a été offerte (on se rattrapera en Bolivie),
  • commandé 2 Uber,
  • croisé 162 fois Serge…,
  • tutoyé de la joue 4 fenêtres de collectivo #tropserré,
  • cru que la fin était arrivée dans 8 bus,dormi dans 8 hôtels différents.

 

Pérou

Pour nos 23 jours au Pérou, nous avions prévu de dépenser 28 €/jour/personne. Sur les 1288 € prévus pour 2, nous avons dépensé 1191,50 €, soit un total de 26 €/jour/personne.

La nourriture

La plupart des restaurants proposent l’almuerzo soit le menu entrée/plat/boissons et parfois dessert aux alentours de 10 soles/personne. C’est le plus gros poste de dépense, mais on peut vraiment se faire plaisir sans se priver au Pérou. Les menus sont toujours affichés à l’entrée des restaurants et les marchés proposent aussi de très bons plats à prix cadeaux.

Les hébergements

Comme on vous l’a dit, ce n’est pas facile tous les jours de dormir au Pérou. Pour éviter de tomber dans un taudis, il faut mettre 15 € minimum pour une nuit en chambre double avec petit déjeuner.

Les transports

Il y a du pas cher, du moyen et du très cher. On a toujours pris le moyen et c’était toujours bien sans être top. C’était moyen quoi. Pour 18 heures de bus Ica-Cuzco, comptez en moyenne 80 soles/personne (21,50 €) et pour 10 heures de bus entre Cuzco et Arequipa, comptez 50 soles/personne (13, 50 €). Le taxi n’est pas très cher, mais Uber est disponible dans les grandes villes si la négociation n’est pas dans vos cordes.

Les visites

Elles ne sont pas particulièrement chères sauf celle de l’inévitable Machu Picchu qui culmine à 40 € le ticket (+ 13 € pour le Wayna Picchu). Les tickets d’entrée pour les musées et monuments tournent en général autour de 10 soles/personne (2,70 €).

Le visa

Il n’y a pas besoin de visa en tant que Français pour séjourner jusqu’à 90 jours au Pérou. Le douanier demande combien de jours on souhaite rester. Mais il faut toujours vérifier ce qu’il inscrit sur le passeport, au cas où, et demander plus si nécessaire.

Les frais bancaires

Ils varient selon les banques. Les premières qu’on a testées sont GlobalNet et BanBif qui prennent respectivement 18 et 14 soles (4,85 et 3,75 €) de commission par retrait. Banco de la Nacion et Scotiabank ne prennent pas de frais de retrait. Il est possible de payer en Visa presque de partout et plus rarement en Mastercard.

Bilan du Pérou

Ce bilan du Pérou est donc positif. On a passé 3 superbes semaines à crapahuter au Pérou. On s’est délibérément concentrés sur la partie sud du pays. Car on pense surtout au Chili et à l’Argentine où on a prévu de passer plus de temps. Mais la partie nord du Pérou vaut son pesant de cacahuètes. Et comme le pays est une vraie pépite dans tous ses aspects, on sait qu’on reviendra. On sait, on dit ça souvent. Mais si on ne le fait pas, vous allez faire quoi ?

En plus du rêve accompli au Machu Picchu, on a découvert l’oasis de Huacachina aux portes d’un insoupçonné désert péruvien, Cuzco la superbe capitale inca et sa montagne multicolore qui nous a bluffés et le canyon de Colca qui restera pour Gaëlle un anniversaire mémorable. On a adoré les Péruviens et leur cuisine, on était aux antipodes du méchant dangereux Pérou qu’on peut lire ici et là. Alors, allez-y et régalez-vous !

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Comments (4)

  • Voyage au nord du Pérou Répondre

    J’ai beaucoup aimé votre article ! Il va falloir maintenant voyager dans le nord du Pérou !

    24 juillet 2017 à 1 h 34 min
  • Pascale FEUILLET Répondre

    Toujours aussi accro à votre blog. J’attends avec impatience la suite de vos aventures.
    Le Pérou m’a laissé un excellent souvenir et vous avez ravivé mon envie d’y retourner.
    Bonne route, prenez soin de vous

    15 juillet 2017 à 9 h 09 min
    • Gaëlle & Maxime Répondre

      Le Pérou nous donne aussi envie de le revoir, surtout le Nord !

      Merci encore et à bientôt en Bolivie ! 🙂

      21 juillet 2017 à 22 h 58 min

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