Bilan de l’Inde

Deux mois après, on vous livre le bilan de l’Inde.

Parce que l’Inde, on passe un mois à la déguster, mais il en faut deux pour la digérer. En Inde on peut se sentir comme à la maison et la rue d’après sur la planète Mars. Parce que l’Inde est un pays de fous, mais de gentils fous. Dans une ville en Inde, ce sont les vaches qui ont la priorité. Parce que l’Inde nous sert la misère et la pollution du monde, juste sous les yeux. On est loin de la connaitre, mais l’Inde nous connait. On est passés dans le journal !

L’Inde est le pays des arnaqueurs et du karma. Parce qu’on a envie de fuir l’Inde quand on y est et d’y retourner quand on n’y est plus. L’Inde est un pays horrible et génial en même temps. Parce qu’il faut le voir pour le croire, INCREDIBLE INDIA ! Parce qu’on pourrait continuer comme ça encore longtemps…

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L’Inde, c’est comment ?

Allez, c’est parti. Bilan de l’Inde : il est comment ce pays ? Ben on ne sait pas ! On n’a toujours pas compris. On a fait le nord-est, le nord-ouest, le sud-est. Dès qu’on change de ville, on perd nos repères et un nouvel environnement s’installe. Les facteurs communs sont les déchets, les mendiants, les vaches et les chiens errants. L’Inde est un pays fascinant où il peut se passer n’importe quoi à n’importe quel moment, on n’a jamais vu de rues aussi vivantes qu’en Inde. C’est un pays immense où il n’y a aucune place, mais chacun doit trouver la sienne. C’est très dur à décrire, alors si vous voulez savoir comment c’est, allez-y ! Ça ressemble à tout et à rien à la fois !

Inde

Bilan de l’Inde : on l’adore ou on la déteste

On serait tentés de dire que c’est faux (indirectement on le dit donc), car on arrive à comprendre ceux qui adorent et ceux qui détestent. On est tiraillés entre les deux, car parfois on a envie de crier « MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE BORDEL ??!! » et l’instant d’après on est émerveillés par toutes les couleurs et les senteurs que la rue propose.

Bilan de l’Inde : le karma

Comment faire un bilan de l’Inde sans parler du karma ?? On a adoré les Indiens, guidés par leur fameux karma, ils ont tout mis en œuvre pour nous sortir du pétrin en pleine crise monétaire et en oubliant leurs propres problèmes. Allez parler d’un de vos problèmes à un Indien et il vous aidera à le résoudre sans rien attendre en retour.

Désolé d’insister sur notre instant de gloire (#histoiredeouf), mais grâce à ça on est quand même passés dans un journal national. Bon c’est en hindi donc on n’y comprend rien, mais on y voit nos têtes.Inde

Bilan de l’Inde : les femmes & les religions

Un vrai paradis pour les femmes qui cherchent à s’épanouir. La burka, la cuisine, le ménage et la soumission totale à tous les hommes de la famille, TOUT est réuni pour que la femme soit reste à sa place. On espère que vous avez saisi le 72e degré de cette phrase (qui n’est pas de Gaëlle) et si vous êtes une femme seule il faudra bien connaître les endroits où vous souhaitez aller. Même si les choses bougent dans certaines régions, le respect de la femme c’est pas pour demain. Aux yeux des Indiens une femme étrangère seule c’est pas terrible, une femme en couple c’est (un peu) mieux et une femme mariée c’est top, mais « qu’est-ce que tu fais dans la rue si t’es mariée ?? »

Les religions sont omniprésentes en Inde, le bouddhisme, l’islam, le sikhisme et surtout l’hindouisme. Il y a aussi des juifs à Pushkar (pourquoi ? On ne sait pas) et des chrétiens par-ci par-là. Au début on ne savait pas trop ce qu’il fallait faire ou ne surtout pas faire et en fait il suffit de regarder, de se taire et d’enlever ses chaussures à chaque fois et tout se passe bien.

Ablutions dans le lac sacré de Pushkar – Rajasthan

La misère & la pollution

La misère est là et bien là. Mais il y a deux types de misère : la vraie et la « business misère ». En Inde on peut parfois louer son enfant pour faire plus de peine en mendiant, et s’il est mutilé c’est encore mieux… La misère est omniprésente en Inde, dans chaque ville et sous toutes ses formes. On s’est retrouvés avec des mains d’enfants dans les poches (avec l’enfant au bout de la main, rassurez-vous) donc faites toujours attention, ils sont très habiles.

La pollution est très importante en Inde. Les déchets sont continuellement lâchés par terre, il n’y a jamais de poubelles et parfois on ne voit même plus les trottoirs. Des six pays d’Asie que nous avons traversés, c’est le plus pollué et le plus sale ! Paradoxalement les Indiens sont les gens les plus propres de ces six pays.

Les arnaques

L’Inde est le pays où on a failli se faire arnaquer le plus de fois. Il faut toujours calculer la note au resto (pensez à regarder sur le menu si le service et les taxes sont inclus ou non) et toujours diviser par deux (voire trois) le prix d’un tuk tuk. Rien qui change par rapport à l’Asie en général nous direz-vous, et bien si ! Car en Inde il ne faut JAMAIS baisser sa garde.

Il faut toujours tout négocier, car en Inde tout est négociable et c’est ancré dans la culture.

Vous devez vous dire qu’on est complètement contradictoire en louant la gentillesse des Indiens puis en les traitant tous d’arnaqueurs. C’est exactement comme ça que l’on voit l’Inde, un pays toujours extrême…

Bilan de l’Inde : les hébergements

En faisant le bilan de l’Inde, on se rend compte que notre avis est mitigé sur les hôtels. On est jamais sûrs de rien et encore moins en Inde. On n’a jamais utilisé Booking ou Agoda, qui sont très peu répandus, sauf pour essayer d’avoir une idée de ce sur quoi on allait tomber. À l’ancienne, on toque à la porte et on va regarder l’état de la chambre. On peut facilement gagner 100 ou 200 roupies en négociant bien. Le confort est souvent sommaire et la douche peut être à l’indienne : un robinet et un seau. Il faut toujours demander s’il y a de l’eau chaude, surtout dans le Sud. En général, vous aurez affaire à des gens qui paraissent très froids et pas très chaleureux au premier abord, mais souvent très gentils.

Les transports

On a beaucoup utilisé les bus locaux, pas chers et plus pratiques en général. Par contre ils sont toujours très vieux et n’ont pas de soute. On nous a même demandé de payer les places pour nos sacs dans certains bus. Les bus sont toujours très simples à prendre, il y en a souvent et il suffit d’arriver dans une gare routière pour qu’un Indien vienne vous aider même s’il n’y travaille pas.

Le tuk tuk est le moyen de transport le moins cher (sans compter les pieds) et le plus rapide en ville. Ils ne mettent jamais le compteur et sont capables de vous demander cinq fois le prix normal, il suffit de négocier avec plusieurs en même temps pour faire baisser le prix.

Attention ! La commission promise par certains hôtels les motive à user de tous les subterfuges (adéquates ou pas) pour vous dissuader d’aller à celui que vous voulez. Ils diront que c’est complet, trop loin ou trop nul, que la chambre est trop sale, la douche trop petite ou la réceptionniste trop moche. Pour contrecarrer leur machiavélique plan, on demandait un endroit ou un monument situé vers la zone des hôtels.

Officiellement on conduit à gauche en Inde. En réalité, on conduit là où il y a de la place. On peut aussi conduire en sens inverse si ça permet de gagner du temps ou se créer une voie du milieu si on a envie de doubler. En fait, laissez tomber, on conduit où on veut en Inde. Mais bizarrement on n’a jamais eu peur, ils savent ce qu’ils font et on n’a jamais vu d’accident en un mois.

Tous à l’affût

Bilan de l’Inde : la cuisine

Peut-on faire un bilan de l’Inde sans parler de bouffe ? C’est un des gros points forts du voyage, mais il faut vous dire qu’avant l’Inde, Maxime avait mangé seulement trois fois indien dans sa vie. Il adore ça, mais ça l’a rendu malade les trois fois avec trois plats différents dans trois restaurants différents (c’est pas faute d’avoir essayé). En plus de ça il est délicat des intestins (clairement, il a un abonnement mensuel à vie à gastro magazine) et tombe souvent malade. Donc quand on est sujet aux problèmes de transit, on arrive dans le pays de la tourista en serrant les fesses (dans tous les sens du terme).

Eh bien c’est Gaëlle qui a été malade (avec une pizza en plus) ! On revient sur la bouffe pour vous dire qu’on s’est régalés pendant un mois, des plats variés de légumes aux thalis en passant par les naans et rôtis (des pains indiens) à plusieurs saveurs. On a fait de vraies découvertes culinaires.

Le fameux thali indien :

riz, chapati (galette), dal (soupe de lentille), humus accompagnés de légumes et de viande.

Aloo matar, un curry de pommes de terre et petits pois dans une sauce tomate, un régal

L’Inde, ça pique !

Attention aux piments, le mot épicé prend une autre dimension en Inde. C’est-à-dire que parfois ils mettent quelques aliments pour accompagner leurs piments … Quand on demandait à manger non épicé c’était moins piquant, mais encore trop pour nous. Cuisiner non épicé est un véritable défi pour eux !

Le lassi : un yaourt sucré (parfois salé) au lait fermenté

On ne trouve pas de viande de partout, car l’Inde incite à devenir végétarien (et nous ? Qui pense à nous ?), mais quand on a trouvé du poulet ou du mouton, il était toujours excellent.

Inde

Chicken tika, tandoori, afgani.

Les bœufs et les cochons on n’y touche pas, mais les poulets prennent cher en Inde !

Comme au Népal, le service est lent. Trèèès lent. Trooop lent ZZZzzzZZZzzz …

Bilan de l’Inde : insolite

Les Indiens font tous un hochement de tête bizarre qui rappelle celui du chien sur la plage arrière de la Super 5 de Jacky (on en connaît tous un). On croit qu’ils disent non, mais en fait ça veut dire oui (sauf quand ça veut dire non).

En Inde, il est très mal vu de se balader main dans la main pour un couple et l’homosexualité est interdite (après avoir été autorisée de 2010 à 2013), mais on voit régulièrement des hommes se tenir par la main lorsqu’ils sont amis.

Les Indiens

Les Indiens peuvent être physiquement très proches de vous, parfois trop. On pense à cet homme qui caressait les cheveux de Maxime dans le bus pour Gorakhpur, ou à ce vieillard dans la file indienne d’une gare qui se collait à lui (file indienne, on sait d’où vient le nom maintenant …).

Les Indiens sont très propres et se lavent constamment les mains avant et après manger. Ils sont en général très propre sur eux et bien habillés dans un pays si poussiéreux. Les hommes sont très élégants et les femmes ont toujours de très beaux saris très propres et colorés.

Bilan Inde

L’utilisation des mains est très importante pour les Indiens. La main droite est propre pour dire bonjour, manger, etc. et la main gauche la main impropre qui sert à faire tout ce qui est pipi popo cucu et on ne va pas vous faire un dessin !

L’Inde est un pays gigantesque, on y parle plus de 1600 langues. On peut passer d’une région à l’autre, ou même d’une ville à l’autre et tout aura changé.

Bollywood

L’Inde représente le plus gros business mondial du cinéma, loin devant Hollywood et même sans parler de Bollywood. Le cinéma indien est réputé dans toute l’Asie et c’est une vraie fête.

Après quelques jours en Inde, côtoyer des vaches, cochons, chiens ou singes errants sera devenu tout à fait normal pour vous. Attention à bien fermer les fenêtres des hôtels, les singes prennent tout !

Bilan Inde

TATA ! Tata, c’est la marque de prédilection en Inde. Voitures, frigos, télés, etc. Tata est de partout. En France on a Tata Suzanne. En Inde ils ont Tata tout court !

Les Indiens peuvent s’endormir de partout et à tout moment. On a même retrouvé un commerçant qui dormait sous des vêtements dans son magasin à Pondichéry !

Bilan Inde

Bilan de l’Inde : les chiffres

Nous avons parcouru 4 038 km de folie au pays des dingos, et pendant ce temps-là nous avons :

  • pris 12 bus locaux (parfois même complètement loco),
  • croisé 3 752 vaches (même sur la plage),
  • négocié avec 15 tuk tuks,
  • retiré 11 fois,
  • passé 1 mois en Inde sans savoir à quoi ressemblent les billets de 500 et 1000 roupies (encore merci la démonétisation),
  • voyagé dans 3 trains,
  • été malade 3 jours (Gaëlle),
  • traversé le pays dans 1 avion,
  • fait du scooter-stop pour avoir du cash (Maxime),
  • roulé en Uber pendant 4 minutes et 23 secondes (pas une de plus),
  • mangé du fromage à Pondichéry, et du fromage de brebis s’il vous plaît ! (Trois longs mois sans fromage et on nous dit qu’on a la belle vie tssss).

Bilan Inde

Initialement nous avions prévu de dépenser 20 €/jour/personne soit 1 200 €. Au total, nous avons dépensé 1208 €. À cause de la démonétisation, les plafonds de retrait étaient de 2 000 roupies/carte/retrait au lieu de 10 000. Les distributeurs prennent en moyenne 150 à 200 roupies de frais par retrait. Nous avons donc eu plus de frais que prévu, mais on a plutôt bien géré en ne dépassant que de 8 €.

La nourriture représente le plus gros poste de dépense, mais n’est vraiment pas chère. Un resto moyen en Inde coûte à peu près 300 roupies pour 2 (4,20 €).

Les prix des transports dépendent beaucoup de la région où on se trouve. Les bus sont plus chers au Nord qu’au Sud, mais globalement les tarifs sont très corrects.

Les prix des hébergements n’ont quasiment aucune signification en Inde. On peut passer de 4€ la chambre double avec eau chaude, wifi et piscine à 15€ le trou à rats avec cafards et eau froide.

Dans « shopping & divers », quelques achats, mais le gros de ce budget concerne les frais bancaires, démonétisation oblige…

On n’avait pas souvent de cash et les prix ont considérablement augmenté dans certaines villes. Du coup on a fait que trois visites payantes : le Taj Mahal, le phare de Mahabalipuram et le cinéma de Jaipur.  Le reste du pays est à visiter gratuitement et vous en prendrez plein la vue à chaque coin de rue.

Bilan Inde

Bilan de l’Inde

On ressort grandis du pays qu’on appréhendait le plus de notre voyage. Nous avons réussi à apprécier ses bons côtés même si on a eu parfois du mal tant ses mauvais côtés peuvent être insupportables. On a vécu une histoire rocambolesque en pleine démonétisation, une course au cash durant laquelle on a appris beaucoup sur les Indiens et sur nous même. Nous avons été les témoins intimes de l’amour éternel que renferme le fabuleux Taj Mahal. Nous sommes partis à la découverte de l’état du Rajasthan à travers Jaipur, la ville rose qui ne l’est pas franchement, Pushkar, la ville hippie où des bergers nous ont offert un masala chai (thé indien aux épices et au lait de chèvre) aux portes du désert et Jodhpur, la ville bleue avec son labyrinthe de ruelles étroites.

On a fêté Noël à Pondichéry la française où on a retrouvé les joies de notre lointaine gastronomie. On y a même écrit notre lettre au père Noël ! Avant de partir, notre détour par la petite ville de Mahabalipuram (comme ça se prononce) nous a enfin offert un visage doux et salé de l’Inde. C’est un pays qu’il faut vivre et où il faut bien ouvrir les yeux, car vous ne verrez ces choses nulle part ailleurs ! Malgré la fatigue que procure un voyage en Inde, on était un peu tristes de la quitter et retrouver la « civilisation » à Bangkok a été un vrai choc inverse pour nous. On a tenté de comprendre l’Inde, en vain…

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